Drame, Roman noir

Juste après la vague

« Et la mère avait tout compris, comme s’il s’en doutait, parce qu’à ce moment-là elle posa sur lui un regard de feu, haine et désespoir mêlés, un regard qui l’accusait définitivement – et elle murmura, comme si c’était lui, rien que lui, comme si tout était sa faute, la mer, la tempête et le malheur :

– Qui vas-tu laisser ? »

Sandrine Collette, Juste après la vague, Le Livre de Poche, 2019, p. 32.

Motivations initiales

J’aime beaucoup les histoires que nous raconte Sandrine Collette, l’omniprésence de la nature dans chacun de ses romans, son style assez noir… Bref, je n’allais pas me faire prier pour ajouter ce livre à ma PAL !

Synopsis

La paroi du volcan vient de s’effondrer et la terre se met à grogner. La vague. Cette immense vague d’une centaine de mètres a ou va tout ensevelir. Pata, Madie et leurs neuf enfants – dont la petite dernière a à peine un an- se retrouvent complètement isolés dans leur maison située sur une colline du village de Levet.

Quasiment une semaine après la vague, l’eau continue de monter inlassablement… Il faut partir, faire un stock de provision et essayer de trouver la terre ferme.

Seul problème, ils sont onze et la barque ne peut contenir que huit personnes. Qui choisir ? Qui abandonner ? Qui condamner ?

Avis

> L’avis de C

Ce que j’aime chez Sandrine Collette c’est sa capacité à nous émouvoir l’espace d’un instant puis à nous faire flipper l’instant suivant. Elle arrive à surfer sur l’émotion et le côté noir sans jamais en faire trop.

Juste après la vague est un roman noir mais aussi un roman post-apocalyptique. On ne sait pas où ni quand se déroule l’intrigue. On se retrouve juste propulsé dans la terrible situation que vit la famille et on doit apprendre, avec elle, à survivre.

Ce roman est un roman « deux en un ». On suit les enfants abandonnés sur l’île après le départ des parents et également le destin des huit personnes qui ont pris la mer pour rejoindre la terre ferme. Cette alternance pourrait vite nous ennuyer mais Sandrine Collette fait ce qu’il faut pour que cela n’arrive pas ! Elle arrive à nous attendrir avec la naïveté dont font preuve les enfants et l’instant suivant nous faire remonter l’estomac jusque dans la bouche !

Mais il ne faut pas non plus négliger la place qu’occupe la nature dans ce roman – chose toujours présente dans les romans de l’auteur : les vignes, les bois, la montagne … Ici, on est également amené à réfléchir sur le rapport de l’homme et son environnement – ça fait très « réfugié climatique » cette situation.

Bref on est collé à son siège, on se ronge les ongles et on veut savoir la fin ! Roman sans aucune faille, l’auteure maîtrise l’art de la description, de l’émotion mais également du côté noir… La vague on la prend de pleine face quand on referme le livre.

N.B : Si jamais vous voulez découvrir comment est venu l’idée de ce livre à la brillante Sandrine Collette, c’est par ici ! Et scoop : elle nous révèle sa plus grand peur : l’eau…   

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6 réflexions au sujet de “Juste après la vague”

      1. Tu as lu noeuds d’acier ? C’est… très asphyxiant et angoissant… Et même gore ! Sinon les larmes noires sur la terre est un gros coup de cœur (ce n’est pas un polar mais un roman noir tout de même !)

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    1. Je pense que c’est une bonne façon de découvrir Sandrine Collette. Mon préféré reste des noeuds d’acier mais c’est vraiment très très glauque et gore ! Alors que… juste après la vague c’est à la fois plein d’espoir et de désespoir, on est dans un roman de haute voltige ! il vaut vraiment le coup d’être lu ! :-))

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