Chronique de L’étrange bibliothèque, de Haruki Murakami.
« Je m’assis sur le lit, m’enfouis le visage dans les mains. Pourquoi devais-je subir une telle épreuve ? Alors que j’étais simplement venu à la bibliothèque emprunter des livres ! »
Haruki Murakami, L’étrange bibliothèque, Éditions 10/18, 2015, p. 31.
Motivations initiales
En me promenant dans les rayons d’une librairie parisienne, cet intriguant petit livre est tombé entre mes mains. Une nouvelle angoissante d’Haruki Murakami, accompagnée d’illustrations de Kat Menschik. Le livre parfait pour une petite soirée d’automne au chaud sous un plaid !
Synopsis
Au Japon, dans une bibliothèque, un jeune garçon ramène un livre et part à la recherche de sa prochaine lecture. La rencontre avec le vieux bibliothécaire marque le début du cauchemar pour l’enfant et une longue descente aux enfers…
Avis
Les nouvelles d’Haruki Murakami sont connues pour partir d’une situation réaliste et emmener le lecteur dans un monde fantastique. L’étrange bibliothèque ne fait pas exception à cette réputation et rien n’était prévisible en voyant le jeune protagoniste ramener son livre.
La descente aux enfers de l’enfant est immersive, le vieux bibliothécaire le guidant dans l’obscurité à travers un labyrinthe jusqu’à atteindre une cellule. Nous sommes enfermés avec le garçon et la seule piste d’évasion est la lecture du journal d’un percepteur de l’Empire ottoman, autant dire que ce n’est pas l’ouvrage le plus passionnant et le plus sexy que l’on peut trouver.
Cette nouvelle est assez angoissante mais à mon avis trop ancrée dans le folklore japonais. Il faut connaître un minimum l’œuvre de Murakami pour saisir le plein potentiel de cet ouvrage. Il y a certainement une symbolique avec le personnage de l’homme-mouton, du grand chien ou de l’étourneau mais je dois vous avouer que, pour ma part, cela m’est passé complètement au dessus… Incapable de rentrer dans cette histoire et d’apprécier ce que proposait Murakami, c’est un flop total pour moi !
Petit point positif, l’objet livre est absolument magnifique et les illustrations qui accompagnent le récit sont très jolies mais ne reflètent pas totalement l’ambiance et encore moins le sentiment d’horreur que peut évoquer l’histoire… J’aurais aimé ou plutôt imaginé les scènes illustrées par le maître du genre, à savoir Junji Ito.
Une nouvelle qui se lit en une soirée mais qui ne restera pas dans nos mémoires chez Ô Grimoire !
Pour en savoir plus
Retrouvez la présentation de ce livre sur le site de l’éditeur.
Ô grimoire ! 
J’avoue que je suis aussi passée à côté de certains symboles même si j’ai apprécié cette étrange nouvelle 🙂
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Moi, je suis complétement passée à côté ! 😦
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Si tu aimes bien les descentes aux enfers dans les romans, je te conseille La Modification de Michel Butor. Ce n’est pas vraiment fantastique (du moins dans mes souvenirs…) mais j’ai eu un peu les mêmes ressentis en lisant L’Etrange bibliothèque.
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Merci ! Je ne connais pas du tout, je vais regarder ça !
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