Bandes dessinées

Storyville – L’école du plaisir

Chronique de Storyville – L’École du plaisir, de Lauriane Chapeau & Loïc Verdier.

« C’est pas compliqué : ici, tu t’envoies en l’air, tu payes… Lala récupère les ronds et tout le monde est content ! »

Lauriane Chapeau & Loïc Verdier, Storyville – L’École du plaisir, Glénat, 2023, p. 43.

Motivations initiales 

Tombé par hasard entre mes mains sur les conseils de mon libraire, je n’ai pas pu m’empêcher de me laisse convaincre et hop, un nouveau dans ma PAL ! 

Synopsis

1917. La Nouvelle-Orléans. Santa Maria vit avec sa mère et ses deux grand frères. Les deux frères sont des petits trafiquants qui vivent de la revente d’alcool frelaté. Leur passe-temps préféré est d’aller à la maison close la plus célèbre de Storyville, le Make love to me baby. 

La jeune Santa Maria est intriguée par l’établissement et ce que les femmes font aux hommes, comment s’y prennent-elles ? Bien décidée à entrer dans l’antre du plaisir, elle n’a aucune idée de ce qui l’attend…

Avis 

Attention BD – très – féministe et ce n’est pas pour me déplaire ! Cet album est très original et aborde un thème assez complexe, celui de la connaissance du corps féminin et de la façon dont on peut faire jouir sa ou son partenaire. On entend d’ici ceux et celles qui sont persuadés de tout savoir et de tout maitriser sur le bout des doigts et on en voit aussi rougir certains et certaines… sans parler de celles et ceux qui trouveraient sûrement trop cru cet album ! Mais vous l’aurez compris, ici, on pense qu’il n’y a pas de mal à se faire du bien et que l’on peut tout écrire, tout lire…

Lauriane Chapeau aborde la thématique de la jouissance à coup d’humour et d’amour et ça marche du tonnerre ! Elle alterne entre des scènes sérieuses où elle relate parfois la violence qui peut se cacher dans l’acte sexuel et les scènes drôles au bordel pour dédramatiser la chose.

Alors oui, je conçois que les thèmes abordés sont vieux comme le monde : l’amour, le sexe, la découverte du plaisir, la frustration et l’émancipation des femmes. Mais transposez tout cela dans le quartier rouge de La Nouvelle Orléans au début du XXème siècle et ça vous donne une histoire hors du commun.

Côté visuel, Loïc Verdier nous régale avec ses dessins aux couleurs tamisées, aux femmes aux courbes voluptueuses… Tout est réuni pour que l’on soit en immersion dans ce monde de luxure et c’est très réussi, on tourne les pages et on décortique chaque planche. 

Alors êtes-vous prêt(e)s pour un moment de sexologie appliquée ?

Pour en savoir plus

Retrouvez la présentation de ce livre sur le site de l’éditeur.

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