Chronique de 24 heures de la vie sous l’Occupation, de Guillaume Pollack.
« Dans les territoires occupés, la Wehrmacht autorise des maisons closes, assorties d’une réglementation draconienne. L’armée allemande peut soit construire, soit récupérer à son profit, une maison close préexistante. La hiérarchie militaire est respectée, les officiers ne fréquentant pas les mêmes établissements que les simples soldats. L’usage d’un préservatif est exigé, chaque homme en recevant douze par mois, ce qui implique qu’ils ne les utilisent pas systématiquement. »
Guillaume Pollack, 24 heures de la vie sous l’Occupation, 2024, PUF, p. 75.
Motivations initiales
Cette collection lancée par les éditions PUF me plait bien et je dois vous avouer que j’ai plusieurs autres thèmes qui m’attendent dans ma PAL.
Synopsis
Guillaume Pollack nous livre ici un ouvrage permettant de voir le quotidien et le sens de l’engagement d’une famille durant l’Occupation de la France entre 1940 et 1945. La question qui taraude tout le monde durant ces heures sombres – et que l’auteur tente de nous faire partager – est de savoir comment survivre aux restrictions et comment mener le combat contre l’occupant.
Avis
On a souvent l’impression que tout a été dit, écrit, sur la période de l’Occupation, et pourtant… Pourtant, il manquait, cet ouvrage de Guillaume Polack en est la preuve, un ouvrage qui nous fasse ressentir les choses sans nous noyer sous un flots de longues phrases alambiquées… C’est le pari qu’a relevé – pour moi – l’auteur et avec brio qui plus est !
L’historien nous offre ici une solide introduction sur cette période et sur le fait d’entrer en résistance, avant de nous plonger dans les heures sombres que la France a connu. Ce qui est appréciable, c’est la simplicité de l’écriture, abordable à tous ceux qui oseront ouvrir cet ouvrage. Si l’écriture est simple, ce livre regorge de faits captivants et met en lumière une question centrale : pourquoi résister et comment le faire.
J’ai particulièrement apprécié la diversité des sujets abordés dans cet ouvrage, bien loin de ce que l’on a pu lire jusqu’alors. Par exemple, l’historien traite des rapports intimes – consentis ou non – lors de cette sombre période et qui, on le sait, ont été sources de grandes polémiques. C’est éclairant et on a envie d’en apprendre plus sur cette sociologie matrimoniale qui se révèle assez glaçante, d’autant plus en des temps où la contraception était tout sauf optimale… et c’est un euphémisme !
24 heures de la vie sous l’Occupation est à la fois un ouvrage scientifique mais aussi un document qui se vit, tellement il est chargé sur le plan émotionnel.
Bref, il faut oser lire ce livre, car croyez-moi, Guillaume Pollack fait partie de ces historiens passionnés et passionnants qui maitrisent leur sujet sur le bout des doigts.
Pour en savoir plus
Retrouvez la présentation de ce livre sur le site de l’éditeur.

