Historiques, Récit historique, Roman

La sage-femme Tome 1 et 2

Chronique de La sage-femme d’Auschwitz et de La sage-femme de Berlin, de Anna Stuart.

« – Excellent chère collègue, dit Klara. Très… instructif. À mon tour de vous montrer, maintenant.

Sur ce, elle prit le nouveau-né des mains d’Ana et le lâcha sans ménagement dans un sceau rempli d’eau. »

Anna Stuart, La sage-femme d’Auschwitz, Éditions J’ai lu, 2024, p. 177.

Motivations initiales 

L’effet « mouton de Panurge » a encore fonctionné… J’entendais parler de cette saga depuis un moment et j’ai voulu me faire ma propre idée, savoir si, oui ou non, ces deux tomes valaient le coup d’être lus.

Synopsis

En plein cœur de l’horreur nazie, Ana est sage-femme à Auschwitz, elle est l »une des femmes avec Esther qui lutte pour faire naître la vie et pour protéger les femmes enceintes.

Au lieu de céder à la peur, Ana et Esther ont choisi de se battre avec leurs mains et leur cœur. Si la politique nazie est d’exterminer les nouveaux-nés juifs, très rapidement, les deux femmes se rendent compte que ces nouveaux-nés – uniquement les blonds aux yeux bleus – sont confiés à des familles allemandes qui, pour la plupart, ne pouvent pas avoir d’enfant.

Comment faire pour qu’un jour ces enfants aient une chance de retrouver leur vraie famille ? Ana et Esther marquent les nouveaux-nés dans un pli de l’aisselle avec le numéro de détenu de leur mère. 

Ana se retrouve face à un choix terrible, celui d’assister un accouchement pas comme les autres, celui de sa protégée Esther, un accouchement qui pourrait tout changer et à l’occasion duquel Ana insiste pour qu’Esther fasse un pari fou sur l’avenir…

Avis

Il est vrai que ces deux romans prennent aux tripes, surtout lorsque comme moi, construire sa famille s’avère plus que compliqué…

Anna Stuart honore les femmes avec cette saga, elle a le don de les mettre en lumière, elles qui sont si souvent reléguées au second plan. Elle nous offre ici une fresque bouleversante abordant les sujets de la maternité, de la solidarité féminine, de la résilience.

Ces deux tomes se lisent très facilement tant ils sont prenants. Ils prennent aux tripes, ils font monter les larmes aux yeux. Et ce d’autant plus que cette histoire a un côté visuel qui fait que le lecteur vit l’histoire plutôt qu’il ne la lit. Malgré les nombreux côtés sordides, ce récit reste très lumineux et plein d’espoir.

Ce qui laisse davantage sceptique, c’est que les faits sont parfois trop amplifiés, trop déformés par rapport à la réalité historique. Oui, je sais, l’auteure n’a jamais prétendu que c’était une histoire vraie, elle a écrit un roman historique mais quand même il y a des choses assez « abracadabrantesques » et je trouve que ça dessert l’histoire… C’est essentiellement là que je met un gros red flag, les questions de mémoire ne peuvent pas – selon moi – être manipulées comme bon nous semble… surtout par les temps qui courent.

Soyons clair, ces deux livres ne sont pas un coup de cœur ni même une lecture qui va profondément me marquer mais, malgré tout, j’ai apprécié l’humilité d’Ana et la ténacité d’Esther même dans les heures les plus sombres.

Pour en savoir plus

Retrouvez la présentation de ce livre sur le site de l’éditeur.

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