Chronique de À couper le souffle, de Alexis Laipsker.
« Alors, elle finit par comprendre. Son pouls s’emballe. Une terreur insurmontable l’envahit. Elle hurle. Emma Venturi n’a plus que dix-sept heures à vivre. »
Alexis Laipsker, À couper le souffle, Michel Lafon, 2025, p. 73.
Motivations initiales
Je crois que Alexis Laipsker est MA plus belle découverte de l’année ! J’enchaîne ses livres comme si j’étais en apnée, je ne me laisse même pas le temps de remonter à la surface !
Synopsis
Plongée dans l’horreur : la fille du commissaire Venturi a disparu. Séquestrée dans un lieu tenu secret, elle lutte pour sa survie, avec une échéance terrible : dix-sept heures avant que l’espoir ne s’efface à jamais. Pour Venturi, l’enquête devient une course contre la montre, un combat personnel où chaque seconde compte. Sous terre, dans l’obscurité la plus totale, les cris restent sans écho. Mais dehors, son père est prêt à tout pour la retrouver, quitte à franchir les limites…
Avis
Quelle claque monumentale !
Dès les premières pages, Alexis Laipsker vous happe sans aucun espoir de retour. Ce roman, c’est un plongeon brutal dans l’horreur, un course folle, sans aucune pause possible et alors que tout n’est que menace.
L’intrigue est d’une efficacité redoutable : une jeune fille est enlevée, séquestrée… et enterrée vivante. Son père, le commissaire Venturi, n’a que dix-sept heures pour la retrouver. Dès lors, la tension est constante, palpable, presque physique.
On est littéralement pris à la gorge, incapable de poser le livre tant l’urgence et l’angoisse sont magistralement instillées. Pas un temps mort, pas une respiration : Laipsker sait exactement où frapper pour maintenir son lecteur sur le fil du rasoir.
Ce qui fait toute la force du roman, ce sont ses personnages : Venturi, bien sûr, prêt à tout pour sauver sa fille, mais aussi toute une galerie de figures atypiques, cabossées, inquiétantes, fascinantes. Aucun personnage n’est là par hasard, chacun apporte sa pierre à cet édifice noir et haletant. Et puis, il y a cette maîtrise du rythme, cette capacité à manipuler le lecteur sans qu’on voie venir les retournements : chaque fois qu’on croit comprendre, Alexis Laipsker change la donne, déjoue nos attentes… et on en redemande.
C’est sombre, c’est brutal, c’est parfois presque insoutenable — mais c’est aussi incroyablement addictif. Un thriller sans concession, qui ne fait pas de promesses inutiles : ici, tout est tension, sueur froide et battements de cœur affolés.
Bref, un énorme, un immense coup de cœur pour ce polar à couper le souffle. Si vous aimez les romans qui vous mettent KO mais que vous refermez avec des étoiles dans les yeux… alors foncez.
Et vous, vous iriez jusqu’à où pour sauver ceux que vous aimez ?
Pour en savoir plus
Retrouvez la présentation de ce livre sur le site de l’éditeur.

