Chronique de Ainsi résonne l’oubli, de Grégoire Godinaud.
« – Ce corps, nous l’avons retrouvé.
– Où donc ? s’étonna-t-il
– À Brest, dans une maison au bord de la mer.
– Que faisait-il si loin d’ici ?
– Nous ne le savons pas. Tout ce que je peux vous dire, c’est que cette maison était celle d’Olivia Foster, l’unique rescapée d’un accident de la route qui a eu lieu ici il y a dix-neuf ans. »
Grégoire Godinaud, Ainsi résonne l’oubli, Éditions du Gros Caillou, 2025, p. 258.
Motivations initiales
J’ai toujours aimé les thrillers qui allient tension psychologique et profondeur humaine. En découvrant Ainsi résonne l’oubli, j’ai adhéré à la promesse d’un roman où les souvenirs, les non-dits et les blessures du passé s’entremêlent.
Synopsis
Une nuit d’avril, Olivia Foster se présente à la police et confesse un meurtre. Mais très vite, le doute s’installe : dit-elle la vérité, ou sa mémoire lui joue-t-elle des tours ?
Sofia, son amie de toujours, refuse de la laisser affronter seule ce chaos intérieur. En cherchant à comprendre ce qui se cache derrière cette étrange confession, elle met à jour un drame ancien, un accident oublié qui a marqué à jamais la petite commune de Doucier.
Entre souvenirs fragmentés, secrets enfouis et culpabilité collective, les frontières entre victime et coupable deviennent floues. Et à mesure que Sofia remonte le fil du passé, elle découvre qu’il existe des vérités qu’on préfère parfois ne jamais réveiller.
Avis
Ainsi résonne l’oubli est un vrai coup de cœur. Grégoire Godinaud réussit à captiver dès les premières pages grâce à une écriture ciselée, précise, et terriblement addictive. Le roman est construit comme un puzzle : chaque chapitre apporte une pièce, et quand on pense commencer à comprendre l’ensemble, l’auteur retourne tout avec une aisance déconcertante.
Les rebondissements s’enchaînent sans jamais perdre en cohérence, et la tension reste constante jusqu’à la dernière page. Ce qui m’a particulièrement plu, c’est la structure du récit : une intrigue principale solidement ancrée, autour de laquelle gravitent plusieurs histoires secondaires, toutes pertinentes et parfaitement imbriquées.
C’est ce type de thriller que j’adore : intelligent, rythmé, et porté par des personnages complexes, imparfaits, profondément humains. Le genre de livre qu’on ne lâche pas, au point de couper du monde extérieur — ce fut clairement ma journée avec Ainsi résonne l’oubli.
Un roman maîtrisé, tordu juste ce qu’il faut, et diablement efficace. Bravo à Grégoire Godinaud pour cette réussite.
Encore un thriller qui me rappelle pourquoi j’aime tant le genre : pour ces histoires qui nous happent, nous manipulent et nous laissent, une fois la dernière page tournée, un peu étourdis mais totalement conquis. Bravo !
Pour en savoir plus
Retrouvez la présentation de ce livre sur le site de l’éditeur.
Ô grimoire ! 