Thrillers

Les derniers jours des fauves

Chronique de Les derniers jours des fauves, de Jérôme Leroy.

« À Matignon, Henri Marsay, quadra au physique agile de demi d’ouverture, s’est montré compétent mais aussi autoritaire. Il a tout de suite bien pris la lumière, au point de faire de l’ombre à Séchard dès les premiers mois du quinquennat, et encore plus quand ça a commencé à péter avec les Gilets Jaunes. »

Jérôme Leroy, Les derniers jours des fauves, Folio policier, 2023, p. 100.

Motivations initiales

Ce livre m’est tombé entre les mains par hasard. Vous savez, vous êtes dans le rayon de votre librairie habituelle et, sur un détail, une couleur, un mot dans le titre, un livre ressort du lot. Alors vous le prenez, vous le retournez pour lire en diagonale le résumé en quatrième de couv. Et ça vous happe… ou pas. Là, ça a fonctionné, direction la PAL !

Synopsis

C’est une France qui ressemble furieusement à la nôtre. Emmanuel Macron s’appelle Nathalie Séchard, Édouard Philippe s’appelle Henri Marsay, Nicolas Hulot est rebaptisé Guillaume Manerville, et tout le reste est à l’avenant. Les Gilets Jaunes sont dans la place, le virus également. Marine le Pen, sous les traits d’Agnès Dorgelles, dirige le Bloc Patriotique. Bref, tout est presque pareil…

Sauf que, à la fin de son premier mandat, Nathalie Séchard décide de ne pas en briguer un second. Et les fauves sont dès lors de sortie. Chacun avec ses armes, chacun avec ses convictions. Agnès Dorgelles, bien sûr, sera de la fête. Patrick Bauséant, le ministre de l’intérieur, représentant plutôt l’aile droite du gouvernement, veut également y aller. Mais ses soutiens convainquent Guillaume Manerville de se lancer également dans la course.

Mais ce choix du leader écologiste, même s’il ne le sait pas encore, pourrait être dangereux pour Clio, sa fille. Manerville fait alors appel au Capitaine, un personnage mystérieux venu droit de son enfance, pour la protéger…

Avis

Vous pourrez le remarquer, parmi nos livres de cet été figurent un certain nombre d’OVNIs inclassables. Et Les derniers jours des fauves ne dépare pas dans ce paysage. S’agit-il d’un thriller politique ? D’une dystopie ? D’une satyre ? D’une uchronie ? Eh bien, en réalité, un petit peu de tout cela.

Mais, au-delà de savoir ce qu’est cet objet, ce qui compte, me semble-t-il, c’est de savoir si la lecture en est agréable. Et là, le doute n’est pas permis : les amateurs de suspense s’y retrouveront, avec des intrigues qui se démêlent, avec des fils intriqués, mais le tout s’accompagne de vrais bouffées de rire lorsqu’un des personnages est aussi juste dans la caricature que le personnage réel dont il est inspiré…

C’est malin, c’est tordu, c’est amusant, c’est riche. Franchement, l’équilibre est parfaitement réussi, ça vous tient en haleine autant que ça vous stimule les neurones. Par moment, on se demande si tel ou tel détail est une simple déformation de la réalité, ou si c’est une invention pure et simple, presque on irait vérifier si on trouve l’info sur le web… Oui, j’avoue, je l’ai fait…. Vous l’aurez compris : fan attitude !

L’auteur était inconnu chez Ô Grimoire. Mais il ne fait aucun doute que nous allons nous intéresser à ce qu’il a écrit avant, et il n’est pas improbable que, bientôt ou dans un futur plus lointain, nous ayons l’occasion de vous reparler de lui.

Alors ? Alors, si vous aimez les thrillers un peu politiques, aucune hésitation à avoir, foncez ! Et si vous êtes juste intrigués… eh bien essayez, pour voir, il y a des chances que vous y trouviez quelque chose qui vous parle !

Pour en savoir plus

Retrouvez la présentation de ce livre sur le site de l’éditeur.

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