Chronique de La Prophétie Nostradamus, de Steve Berry.
« À une époque, le domaine de Nymphenburg s’élevait au milieu des bois, à l’ouest de la ville. Il faisait à présent partie des faubourgs tentaculaires, oasis de silence au coeur du vacarme urbain. Une curiosité de plus parmi celles qui attiraient chaque année des millions de touristes à Munich. Stefan n’avait jamais fait grand cas de ce château. Trop vaste. Trop hétéroclite. »
Steve Berry, La Prophétie Nostradamus, le cherche midi, 2023, p. 106.
Motivations initiales
Avec Benoît, du cherche midi, nous avons une tradition annuelle : la publication du Steve Berry de l’année. Je crois avoir pratiquement tout lu de cet auteur, dont j’adore la capacité à mêler vérité historique et roman, mais, surtout, à préciser, dans la note qui conclut chacun de ses livres, ce qui est de l’ordre de l’histoire et ce qui est de l’ordre de l’imagination. Alors, que vaut ce millésime 2023 ?
Synospis
Alors que Stephanie Nelle est sur le point d’être clouée au pilori par la nouvelle administration de Warner Fox, Cotton Malone est sollicité pour participer à un coup de main dans un château de Bavière. Il ne le sait pas encore, mais il s’apprête en réalité à plonger des deux pieds dans une intrigue qui, depuis près de 150 ans, attend d’être résolue et qui pourrait être de grande conséquence à la fois pour la Bavière, l’Allemagne, les États-Unis. Et les chinois sont également sur le coup.
Mais, après tout, une occasion de découvrir les châteaux les plus romantiques d’Allemagne, cela ne se refuse pas !
Avis
Du bon Steve Berry. Et on pourrait presque s’arrêter là, si l’on ne craignait pas que vous restiez sur votre faim.
C’est du bon Steve Berry parce qu’il exhume encore des éléments d’histoires incroyables qu’il associe pour dresser une grande fresque – dont je m’efforce de ne rien révéler, et dont je laisse ceux qui le liront distinguer ce qui est vrai de ce qui est romancé. Louis II de Bavière est évidemment un personnage riche pour un romancier, mais les événements qui concernent la Bavière et que l’auteur exploite avec brio ne le sont pas moins. Les événements qui ont touché Hawaï à la même époque sont également pain béni…
L’ensemble donne un livre solide, dans lequel on s’évade avec bonheur, et que je recommande à tous les amateurs de Steve Berry.
Le seul bémol, c’est, pour moi, le titre français. Le titre anglais est « The last kingdom », bien plus adapté à l’histoire. Car, certes, il y a bien une prophétie de Nostradamus mobilisée à un moment, mais elle n’a qu’un lien assez ténu avec l’histoire – même si elle a, probablement, beaucoup à voir avec l’intérêt que Steve Berry a porté à son sujet -. Bref, avec ce titre français, on s’attend à un Cotton Malone « classique », du côté des templiers… alors que pas du tout ! Je trouve que c’est assez confusant.
Pour en savoir plus
Retrouvez la présentation de ce livre sur le site de l’éditeur.


Il y a un petit moment que je n’ai plus lu Steve Berry.
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