Roman

Le bord du monde est vertical

Chronique de Le bord du monde est vertical, de Simon Parcot.

« Il aimerait bien lui présenter son plan, mais elle ne le comprendrait pas, et puis, de toute façon, il ne faut rien dire à la Cordée, surtout pas maintenant, plutôt demain au Reculoir, quand le travail sera fait. »

Simon Parcot, Le bord du monde est vertical, Le Livre de Poche, 2024, p. 63.

Motivations initiales

Je vous l’ai dit, je suis dans ma période grands sommets et j’ai décidé de me forger une petite culture sur le sujet, alors hop on remplit la PAL de lectures concernant l’alpinisme.

Synopsis

La Cordée, c’est deux chiens, une femme et trois hommes qui remplissent de nombreuses missions pour venir en aide aux habitants de la vallée des glaces. Partie pour une mission de routine, la Cordée découvre que son chef a un autre dessein, il veut gravir cette gigantesque montagne dont nul n’a pu voir le sommet.

Mais dans son idée folle, Gaspard ne voit pas le danger se profiler…

Avis

Simon Parcot nous offre ici un premier roman court relatant une ascension mythique. Vous allez me dire que le thème est un peu simpliste, sur le papier oui, je vous l’accorde, mais au fil des pages on comprend que les questionnements sont profonds. Pourquoi est-ce que l’on cherche à se dépasser encore et toujours ? Pourquoi repousser nos capacités physiques le plus loin possible ? Ce n’est pas que le récit d’une ascension c’est surtout le récit d’une quête du dépassement de soi.

Au fil des pages, on comprend que, pour Gaspard, rien n’a plus d’importance en dehors du fait d’apprivoiser cette haute cime, même la sécurité de ses compagnons en est devenue secondaire. Et puis l’auteur remet également en question ce que pourrait être la fin de la terre : peut-être que, contrairement à ce que pensaient les anciens – mais aussi certains platistes d’aujourd’hui -, le monde ne se termine pas en s’engouffrant dans l’océan mais bien en s’égarant dans les nuages, en haut d’un sommet.

En un peu moins de deux cent page, l’auteur nous prend par la main pour nous emmener sur des sentiers qui nous dépaysent totalement et qui s’avèrent parfois extrêmement dangereux. Tout était réuni pour me plaire mais allez savoir pourquoi, j’ai passé l’essentiel de mon temps sur le bord du chemin de rando… Peut-être une écriture trop philosophique, trop poétique pour moi, mais quoiqu’il en soit, à aucun moment je n’ai réussi à entrer dans cette histoire. C’est dommage car honnêtement, ce livre a de très nombreuses qualités…

Pour en savoir plus

Retrouvez la présentation de ce livre sur le site de l’éditeur.

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