Chronique de L’été où tout a fondu, de Tiffany McDaniel.
« C’est à force de petits efforts de bravoure que l’on parvient à vaincre la peur. Avec le temps, ces petits efforts mèneront à l’effort final aboutissant à la grande défaite de la peur. »
Tiffany McDaniel, L’été où tout a fondu, Éditions Gallmeister, 2022, p. 225.
Motivations initiales
J’avais beaucoup apprécié Betty de Tiffany McDaniel, alors son second ouvrage a rejoint ma PAL dès sa sortie. J’avais commencé la lecture mais impossible d’accrocher… Mais l’obstination n’étant pas un vain mot, j’ai décidé de retenter !
Synopsis
1984. Breathed, Ohio. Autopsy Bliss est un procureur hanté par la notion de bien et de mal. Il décide donc de publier une annonce dans le journal local : inviter le diable à venir séjourner chez lui.
Dès le lendemain, son plus jeune fils découvre un garçon très étrange qui se présente comme le diable. Âme meurtrie, le garçon parle par énigmes mais a l’air de s’intégrer parfaitement à la famille Bliss.
Très rapidement, des événements étranges vont se succéder dans cette petite ville si calme… Finalement, le diable serait-il vraiment venu dans cette petite bourgade ?
Avis
Alors que Betty m’avait poignardé le cœur, j’attendais énormément de ce nouveau livre de l’auteure que j’ai acheté dès sa sortie. J’ai tenté de le lire, une fois, deux fois et je me suis dit que la troisième serait la bonne !
L’auteure montre encore une fois l’étendue de son talent à l’aide d’une plume qui se veut tantôt tranchante/oppressante et tantôt terriblement poétique et remplie de spleen. Quel talent ! En plus, elle a cette capacité incroyable à embarquer très vite ses lecteurs dans son univers caractérisé par son imagination débordante, tellement déroutante !
Pourtant, après avoir lu le premier tiers du roman, force est de constater que je reste sur le bord de la route. Je n’accroche avec aucun des personnages, même si Tiffany McDaniel les brosse très soigneusement et leur donne véritablement vie. Mais ici, rien à faire, je n’adhère pas. Et puis je ne vois pas l’intrigue se dessiner, je ne vois pas ce que veut nous proposer l’auteure, je ne rentre pas dans l’histoire de la famille Bliss…
J’ai tout de même tenu à lire entièrement ce livre, en espérant que, finalement, le déclic se fasse. Mais non, le passage à travers s’est poursuivi, jusqu’au bout. Aïe !
Après lecture des critiques élogieuses sur ce roman et le souvenir exceptionnel de Betty, malgré tout, je vous conseille d’oser et de lire cette auteure, ne passez pas à côté, sa poésie lumineuse et obscure vous emportera, j’en suis sûre ! Mais, naturellement, ce n’est pas ce roman-là que je conseillerai…
Pour en savoir plus
Retrouvez la présentation de ce livre sur le site de l’éditeur.
Ô grimoire ! 