Roman noir, Thrillers

D’entre les morts

Chronique de D’entre les morts, de Alexis Laipsker.

« Le criminel que l’on cherche est atteint d’une monomanie maladive. Il est obsédé par un type de femme bien spécifique. Pourtant, aucun victime n’a de signe particulier très marquant : il ne les tue pas pour leur couleur de peau, de cheveux ou parce qu’elles sont habillées d’une certaine façon. Je vous l’ai dit, il les tue parce qu’elles se ressemblent. »

Alexis Laipsker, D’entre les morts, Pocket, 2024, p. 143.

Motivations initiales 

Un hall de gare, du temps à tuer, une Fnac sur le passage, bref, j’ai craqué sur un livre d’un auteur inconnu pour moi mais dont la notoriété sur bookstagram est immense ! 

Synopsis 

Quand un corps est retrouvé suspendu, recomposé à partir de plusieurs cadavres, la police comprend vite qu’elle n’a pas affaire à un tueur ordinaire. Très vite, les découvertes macabres s’enchaînent, comme un jeu de piste morbide orchestré par un esprit aussi cruel que méthodique.

Le commissaire Venturi, rongé par la maladie et hanté par ses propres démons, reprend du service. À ses côtés, Olivia Montalvert, psychocriminologue brillante et intuitive, tente de décrypter les signes, les silences, les obsessions. Une femme absente semble au cœur de toutes les énigmes : une disparue que l’on ne cesse de chercher, de poursuivre… de faire revivre, peut-être ?

Mais plus ils avancent, plus les certitudes s’effondrent. Et si la clé de cette enquête se trouvait au-delà des vivants, dans ce territoire trouble où la mort elle-même devient un leurre ?

Avis

Il y a des livres qu’on commence à la volée, un peu par curiosité… et qu’on referme à bout de souffle, en se disant : « Ok. Là, on tient du très lourd. » D’entre les morts, c’est exactement ça !

Ce thriller, c’est une descente en apnée dans une noirceur totale, où chaque scène est plus dérangeante que la précédente. L’enquête démarre avec un meurtre d’une cruauté extrême — un corps recomposé, suspendu, comme une signature malsaine. Et ce n’est que le début. Car ce que Laipsker déploie ensuite, c’est une mécanique glaçante, précise comme un scalpel, où la tension monte page après page, sans jamais redescendre.

Venturi, flic usé, abîmé par la maladie, et Olivia, psychocriminologue aussi brillante que fragile, forment un duo qui fonctionne à merveille. Pas de clichés, pas de superhéros : juste deux êtres qui tentent de garder la tête hors de l’eau face à une série de crimes absolument abjects. Et cette humanité-là, vacillante mais tenace, donne au roman une profondeur rare.

Si tu veux un thriller qu’on ne peut pas lâcher,  c’est celui-là. Alexis Laipsker manie le rythme comme un chef d’orchestre fou : chapitres courts, cliffhangers bien dosés, ambiance ultra-visuelle… C’est du polar qui ne te laisse aucune échappatoire. Tu veux comprendre. Tu veux savoir. Et quand tu sais ? Tu regrettes presque.

Ce que j’ai adoré ? L’originalité de l’intrigue : ça sort des sentiers battus du polar français, le malaise grandissant : on ne lit pas ce livre, on le subit avec plaisir, la précision chirurgicale des scènes macabres — c’est cru, c’est viscéral, mais jamais gratuit.

Un thriller dense, dérangeant, addictif. Si tu aimes les histoires sombres où le mal n’a pas de visage unique, et que tu es prêt·e à plonger sans filet dans une enquête qui ne te lâchera pas… Fonce. Mais sois prévenu·e : on n’en sort pas indemne !

Pour en savoir plus

Retrouvez la présentation de ce livre sur le site lisez.com.

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