Policiers, Thrillers

Les Poupées

Chronique de Les Poupées, de Alexis Laipsker.

« Il parvient à les kidnapper à des endroits différents à chaque fois, réfléchit-il. Venturi parcourut des yeux la carte qui livra des noms de villages, quelques villes, plus importantes, des routes, des chemins. Là, quelqu’un se terrait. Jouant. Avec le corps d’une jeune victime comme poupée. »

Alexis Laipsker, Les Poupées, Pocket, 2023, p. 145.

Motivations initiales

J’ai découvert cet auteur de polar un peu par hasard et depuis je dévore chacun de ses ouvrages ! 

Synopsis 

Dans une ville apparemment calme, assoupie, le mal rôde là où on s’y attend le moins. Lorsqu’un cadavre est retrouvé, mis en scène comme une poupée figée dans une étrange perfection, l’illusion de tranquillité se fissure. Rapidement, d’autres corps apparaissent, tous exposés comme des œuvres macabres, glaçantes de précision.

Chargée de l’enquête, une équipe de flics va devoir s’immerger dans un univers dérangeant, où chaque détail compte et où la vérité semble toujours se dérober. Entre manipulations psychologiques, secrets enfouis et fascination pour le contrôle absolu, personne ne va sortir indemne de ce jeu de poupées…

Avis 

Vous recherchez un livre impossible à lâcher avant que les dernières lignes soient dévorées ? Les Poupées fait clairement partie de cette catégorie ! 

Dès le début, Alexis Laipsker installe une atmosphère lourde, étouffante, presque hypnotique. On sent que quelque chose de profondément dérangeant plane, sans réussir à en deviner toute la portée. Et c’est justement ce qui rend ce thriller si redoutablement efficace : on est accroché, piégé, aspiré.

L’enquête, construite autour de meurtres glaçants et mis en scène de manière terriblement méthodique, déploie un suspense implacable. Rien n’est laissé au hasard, chaque détail nous pousse à douter, à échafauder des théories… pour mieux nous égarer.

Le côté psychologique est magistralement travaillé : il ne s’agit pas juste de trouver « qui a tué », mais de comprendre l’esprit derrière ces mises en scène macabres. On explore des zones grises, on frôle la folie, et à chaque chapitre, la tension monte d’un cran supplémentaire.

Les meurtres, souvent assez gores sans jamais être gratuits, participent à créer un climat de malaise croissant. Pourtant, c’est justement cette noirceur, cette brutalité, qui rendent l’enquête aussi haletante. On veut savoir. On doit savoir. Il devient littéralement impossible de lâcher le livre tant que le dénouement ne nous est pas enfin révélé.

Ce qui m’a particulièrement plu, au-delà du scénario brillamment ficelé, c’est la manière dont Alexis Laipsker joue avec notre perception. À travers une écriture précise, presque chirurgicale, il construit un puzzle complexe où chaque pièce, même la plus anodine, a son importance.
Et quelle maîtrise du rythme ! Pas de longueurs inutiles ici : l’histoire file, tendue comme un fil prêt à se rompre à chaque instant.

Les Poupées confirme ce que je pressentais déjà : Alexis Laipsker est un auteur à suivre de très près dans l’univers du polar français.

Un énorme coup de cœur pour moi, que je recommande les yeux fermés à tous les amateurs de frissons, de manipulations, et de récits qui vous hantent bien après avoir refermé le livre.

Pour en savoir plus

Retrouvez la présentation de ce livre sur le site lisez.com.

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