« Ainsi que je l’avais escompté, sauver les fesses de l’arrière-garde de l’ost français m’a valu l’estime du roi Philippe. Sans même que j’aie besoin de le lui proposer, il s’est mis à me donner des ordres, comme si je travaillais pour lui depuis toujours, que je n’avais rien à redire et que la question éventuelle de mes honoraires se trouvait purement superflue. »
Fabien Cerutti, Le bâtard de Kosigan – T. 2, Folio SF, 2017, p. 109.
Motivations initiales
Le tome 1 était suffisamment plaisant pour que la question de lire la suite ne se pose même pas ! Ce n’était qu’une question de temps…
Synopsis
On continue à suivre en parallèle les aventures de Pierre Cordwain de Kosigan, en 1340, et de Kergaël de Kosigan, son lointain ancêtre, en 1899.
D’un côté, le Bâtard et ses hommes sont dans le Comté de Flandre. Ils sont embauchés par le roi d’Angleterre, mais dès le début, les choses dérapent. Et c’est finalement un gigantesque complot dans lequel ils se retrouvent impliqués. Deux royaumes se retrouvent en jeu, et même bien davantage…
En 1899, on avait laissé Kergaël victime d’un accident de fouille, accident qui ressemble furieusement à une tentative de meurtre. Charles Deighton, son ami, avec le soutien, notamment, d’Ernest Lavisse et de Léopold Delisle, spécialistes du Moyen Âge, reprend l’enquête à son compte. Et, là aussi, le complot apparaît rapidement comme étant de grande ampleur…
Avis
> L’avis de T
J’avais aimé le premier tome pour sa fraîcheur et pour son parti-pris amusant autour de l’idée que les anciennes races (elfes, vouivres…) auraient été éliminées à cette période là, non seulement en vrai, mais également de l’histoire. L’action s’organisait essentiellement autour d’un complot et d’un grand tournoi.
Dans ce deuxième tome, l’histoire gagne en épaisseur, en touffeur. Cela sera peut être un petit peu trop pour certains, qui pourraient se laisser submerger, mais, pour ma part, j’adhère absolument !
Le complot prend une ampleur considérable et les enjeux s’élargissent. Là où les anciennes races étaient, dans le premier tome, présentées sous un jour plutôt favorable, chassées qu’elles étaient par la religion chrétienne soucieuse d’hégémonie, elles apparaissent ici sous un jour plus contrasté. En effet, la « sorcerie » est à l’honneur, avec son lot de sacrifices et de sortilèges.
Les questions soulevées à l’occasion du premier tome se confirment comme, par exemple, la question de savoir s’il est possible de faire disparaître complètement une civilisation. Là où le premier tome posait le décor, là on voit apparaître de véritables interrogations historiques. Et, avec l’insert en 1899, on sent se mettre en place une intrigue qui couvre non seulement l’espace mais aussi le temps… Et, là, si les épisodes suivants sont à la hauteur, on devrait atteindre des sommets…
4 réflexions au sujet de “Le bâtard de Kosigan – T.2 Le fou prend le roi”