Chronique de Le Tatoueur d’Auschwitz, de Heather Morris.
« Gita, Dana, Cilka et Ivana se consolent en pensant qu’elles portent toutes la même marque. Quoi qu’il advienne le lendemain, elles seront ensemble – ensemble, elles vivront ou mourront. »
Heather Morris, Le Tatoueur d’Auschwitz, J’ai lu Éditions, 2024, p. 248.
Motivations initiales
Pour une fois, j’ai changé mes habitudes, j’ai d’abord regardé la série télévisée avant de lire l’ouvrage.
Synopsis
Lale est un juif slovaque et comme nombre de ses compatriotes, il est l’une des victimes du système concentrationnaire mis en place par les nazis. Il devient un travailleur placé sous protection directe des SS, il est l’un des tatoueurs d’Auschwitz. Sa position, que certains envient, va parfois lui coûter cher. Mais dans toute cette noirceur qui entoure la vie de Lale, il y a un bout de ciel bleu, Gita, dont il est follement amoureux. Lale fait une promesse à Gita, un jour ils seront libre et ils pourront vivre heureux ensemble.
Mais existe-t-il une place pour l’amour dans un camp de la mort ?
Avis
Comme beaucoup d’entre nous, je suis extrêmement sensible au devoir de mémoire et au fait qu’il ne faut jamais oublier pour espérer que cela ne se reproduise jamais. Ce livre que l’on voit partout, ce livre dont tout le monde parle, ce livre qui suscite beaucoup de réactions sur la véracité ou non de l’histoire de Lale… Il fallait que je me plonge dans cet ouvrage !
Pour ma part c’est une lecture en demi-teinte. La plume d’Heather Morris est efficace mais d’une banalité affligeante. De ce récit ne se dégage aucune émotion. Et pourtant, de l’émotion, il devrait y en avoir à toutes les pages, quand on lit les atrocités qu’ont subi les déportés, mais l’auteure n’arrive pas à transformer cela, ça reste trop plat.
Bien entendu l’histoire est basée sur des faits réels mais elle est romancée et j’ai envie de dire que parfois cela se sent énormément, comme par exemple le coup de la pénicilline… Prendre des libertés, c’est bien, mais attention à ce que cela reste tout à fait plausible…
Le gros atout de ce livre, c’est sans aucun doute l’histoire d’amour entre Gita et Lale. Je trouve que cet aspect de la vie des déportés est trop peu souvent évoqué et ce livre met en lumière l’importance des relations humaines et du soutien qu’elles apportent dans une telle épreuve.
Bref, ce n’est pas la lecture de l’année mais je n’ai aucune doute sur le fait qu’elle apprendra des choses à certains d’entre nous. Pour une version plus aboutie et avec plus de véracité historique, je vous recommande La nuit d’Elie Wiesel.
Pour en savoir plus
Retrouvez la présentation de ce livre sur le site de l’éditeur.


Je te rejoins pour le devoir de mémoire, à voir de mon côté car, évidemment, ce livre est dans ma PAL 🙃
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Entre le tatoueur et la sage femme d’Auschwitz, j’ai plutôt choisi la sage femme de Berlin (même romancière que celle d’Auschwitz), non sans quelques appréhensions, il faut bien le dire… je l’écoute bientôt… Mais il n’y a pas à dire, Auschwitz fait recette en ce moment, je ne sais pas s’il faut s’en réjouir…
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J’ai également lu ceux de la sage femme. Idem je trouve qu’il y a des choses à redire… Je pense que la commémoration de la libération des camps en janvier à jouer énormément et puis la montée des extrêmes fait ressurgir un passé sombre….
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