Chronique de Et ensuite, le silence, de Rose Mallai.
« Charlotte essaye de raconter calmement la séparation, les messages, les appels incessants et la peur qui s’immisçait en elle chaque jour un peu plus jusqu’à prendre toute la place. Mais les mots butaient et elle n’arrivait pas à expliquer les choses correctement. »
Rose Mallai, Et ensuite, le silence, Éditions du Gros Caillou, 2025, p. 244.
Motivations initiales
Je connaissais déjà la plume de Rose Mallai, mais découvrir que Et après, le silence était son premier roman a piqué ma curiosité. Et quelle claque ! C’est rare qu’un premier livre atteigne un tel niveau de maîtrise. Dès les premières pages, j’ai senti que l’histoire allait me happer.
Synopsis
Un matin de Nouvel An, une maison de banlieue devient le théâtre d’un drame qui glace le sang. Derrière les murs bien entretenus du 10 rue Georges Marie, Charlotte et Martin semblaient incarner l’image d’une famille sans histoires. Mais à mesure que l’enquête avance, les certitudes se fissurent : les gestes anodins se teintent de soupçon, les silences prennent un poids insoutenable.
Avis
Rose Mallai nous entraîne dans un récit où chaque révélation remet tout en question. Victime ou bourreau ? Coupable par action… ou par omission ? Dans ce jeu d’ombres, personne n’est tout à fait innocent, et même l’amour peut devenir une arme.
Avec Et après, le silence, Rose Mallai signe son premier roman… et pour moi, c’est tout simplement son meilleur à ce jour. L’histoire est sous tension du début à la fin : elle joue avec nos synapses, titille notre instinct, et nous entraîne dans un rythme implacable.
On tourne les pages et le temps se fige. On est pris dans cette mécanique où chaque silence, chaque regard, chaque mot mesuré pèse lourd. Rose Mallai maîtrise à la perfection l’art de l’économie de moyens : pas de fioritures, pas de digressions inutiles, juste une écriture précise qui file droit au but.
Ce que j’ai trouvé particulièrement marquant, c’est sa capacité à installer une ambiance oppressante tout en conservant une grande humanité dans ses personnages. Les thématiques — mémoire, deuil, culpabilité, résilience — sont abordées avec justesse et profondeur, sans tomber dans le pathos.
Pas de grands effets spectaculaires : tout repose sur une montée progressive de la tension, jusqu’à ce que le lecteur sente que l’issue est proche, inévitable. Et quand elle arrive, elle laisse une empreinte durable.
C’est un roman sombre, nerveux, qui vous happe et ne vous lâche qu’à la dernière ligne…
Pour en savoir plus
Retrouvez la présentation de ce livre sur le site de l’éditeur.


Il faut vraiment que je le lise…
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Perso, je l’ai bien apprécié… J’étais plus septique sur son second roman… N’oublie pas de me le dire si tu l’as lu !
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😉 promis !
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