Policiers, Thrillers

De fièvre et de sang

Chronique de De fièvre et de sang, de Cédric Sire.

« Ce n’est pas impossible. Les psychopathes qui tuent de manière rituelle ont souvent comme idée de plaire à une divinité quelconque. Dans le cas présent, tout ce qu’on sait, c’est que notre meurtrier est obsédé par le sang. Et, à ce sujet… Je crois que c’est le moment de vous montrer ce que j’ai trouvé… »

Cédric Sire, De fièvre et de sang, Harper Collins, 2024, p. 164.

Motivations initales

Ah, Cédric Sire, toujours un plaisir de vous lire ! Ce que j’aime chez cet auteur ? Sans nul doute son côté extrêmement noir et son esprit tordu donnant naissance à des polars très glauques !

Synopsis

À Toulouse, la découverte de plusieurs corps atrocement mutilés plonge la police dans l’horreur. Chaque victime, vidée de son sang, semble avoir été choisie selon un rituel aussi macabre qu’énigmatique.

Eva Svarta, profileuse à la personnalité trouble, et Alexandre Vauvert, flic aussi impulsif qu’instinctif, sont contraints de faire équipe. Tout les oppose, sauf une certitude : le tueur les défie, et il frappe vite.

Au fil de l’enquête, les pistes s’enchevêtrent, entre mythes sanglants, perversions humaines et noirceurs intimes. Les deux enquêteurs se retrouvent entraînés dans une spirale où le danger n’est pas seulement dehors, mais aussi en eux-mêmes. 

Avis 

Dès les premières pages, j’ai senti mon cœur s’emballer : impossible de rester indifférente face à ce que Cédric Sire nous fait vivre. L’ambiance est lourde, suffocante, presque poisseuse. Chaque scène donne le frisson, et plusieurs fois, j’ai réalisé que j’avais les mains crispées sur le livre tant la tension est palpable. C’est glauque, très glauque même – et on ne peut s’empêcher de se demander où l’auteur va chercher toute cette noirceur. Mais c’est précisément ce qui rend ce roman si fascinant.

Ce que j’ai particulièrement apprécié, c’est la manière dont Sire mêle la brutalité du réel à des touches de magie noire et de croyances anciennes. Ce cocktail donne une dimension presque ésotérique à l’enquête, comme si les crimes dépassaient la simple violence pour toucher à quelque chose de plus archaïque, de plus effrayant encore. On navigue entre l’horreur la plus viscérale et des mythes qui semblent ressurgir du passé, et c’est terriblement efficace.

Un autre point fort du roman, et non des moindres, c’est ce duo d’enquêteurs : Eva Svarta et Alexandre Vauvert. Tout les oppose, mais ensemble ils forment une équipe incroyablement attachante et charismatique. Leur relation, faite d’oppositions, de complicité forcée et de confiance qui se construit pas à pas, est l’un des moteurs du livre. Impossible de ne pas s’attacher à eux, et c’est aussi ce lien qui nous pousse à tourner les pages toujours plus vite.

En refermant De fièvre et de sang, j’avais encore le souffle court. C’est un roman qui dérange, qui fait peur, mais qui captive de bout en bout. Pour moi, Cédric Sire signe ici un polar d’une intensité rare, aussi implacable qu’addictif. Un vrai coup de cœur pour les amateurs de thrillers sombres et sans concession, j’en ai encore froid dans le dos !

Pour en savoir plus

Retrouvez la présentation de ce livre sur le site de l’éditeur.

3 réflexions au sujet de “De fièvre et de sang”

Laisser un commentaire