Chronique de Le Mangeur d’âmes, de Alexis Laipsker.
« Tenez-vous bien : quatre-vingt-un points d’entrée ! Et pour lui, ce n’est guère mieux : soixante-treize. Et encore, je ne compte pas les égratignures. »
Alexis Laipsker, Le Mangeur d’âmes, Éditions Pocket, 2021, p. 57.
Motivations initiales
Alexis Laipsker est un auteur que je suis fidèlement : à chaque nouveau roman, je sais que je vais retrouver une écriture efficace, des intrigues prenantes et des twists percutants. Ayant adoré ses précédents thrillers, Le Mangeur d’âmes faisait partie de ces lectures que j’attendais avec impatience.
Synopsis
Dans un petit village, un crime atroce secoue la communauté. L’enquête s’ouvre et, très vite, les événements prennent une tournure étrange : des références bibliques surgissent, d’autres renvoient à la sorcellerie, et l’affaire prend une ampleur inattendue.
Deux enquêteurs avancent dans cette affaire tortueuse, où la logique et la rationalité semblent se heurter à quelque chose de plus sombre, presque mystique. Mais derrière les apparences surnaturelles se cache une vérité bien réelle… et un dénouement que personne ne voit venir.
Avis
J’ai pour habitude d’ouvrir un roman d’Alexis Laipsker avec une confiance totale : jusqu’ici, il a toujours réussi à me happer par ses intrigues efficaces, ses personnages bien campés et ses twists millimétrés. Avec Le Mangeur d’âmes, je m’attendais à retrouver ce cocktail explosif… et pourtant, cette lecture a été plus en demi-teinte.
Dès les premières pages, on retrouve la marque de fabrique de l’auteur : un rythme rapide, une tension immédiate, et une ambiance qui sait mettre le lecteur sur le qui-vive. L’écriture est fluide, directe, presque cinématographique. On visualise parfaitement les scènes et on se laisse entraîner par le fil de l’enquête.
Cependant, là où ce roman a moins bien fonctionné pour moi, c’est dans son univers. L’ésotérisme et les références bibliques prennent une place importante. Ces éléments donnent une couleur particulière à l’intrigue, mais pour ma part, ils ont fonctionné en mode « repoussoir ». Ce n’est pas tant que ces références soient mal amenées, mais elles demandent une adhésion à un univers symbolique et mystique qui ne correspond pas à mes attentes lorsque je lis un thriller signé Laipsker.
Cela dit, il serait injuste de dire que je n’ai pas apprécié ma lecture. Malgré cette distance, j’ai retrouvé ce que j’aime chez l’auteur : des personnages qui tiennent la route, des dialogues qui sonnent juste, et surtout une construction narrative irréprochable. Les pièces du puzzle s’imbriquent avec précision et, même si je n’ai pas totalement adhéré à l’ambiance, je n’en ai pas moins continué à tourner les pages avec curiosité.
Et puis, il y a ce fameux twist final. Fidèle à sa réputation, Alexis Laipsker réserve un dénouement qui rebat complètement les cartes. C’est malin, bien amené, et c’est probablement ce qui m’a fait refermer le roman avec une impression positive malgré mes réserves.
En somme, Le Mangeur d’âmes n’est pas mon préféré de Laipsker, mais il reste un thriller solide. Ceux qui apprécient l’ésotérisme et les intrigues teintées de symbolique religieuse y trouveront certainement plus leur compte que moi. Pour ma part, je retiens surtout la maîtrise du rythme et la satisfaction d’un twist final bien ficelé.
Pour en savoir plus
Retrouvez la présentation de ce livre sur le site lisez.com.


C’est le premier que j’avais lu de l’auteur, et effectivement, l’ambiance y était différente !
J’aimeJ’aime
Je confirme : Ambiance différente mais c’est quand même pas mal du tout !
J’aimeJ’aime