Chronique de Black Squaw – T.1 Night Hawk, de Henriet & Yann.
« Du cran, ma fille ! Pas de panique ! C’est le moment de te souvenir de ton vrai nom Cherokee… »
Henriet & Yann, Black Squaw – T.1 Night Hawk, Dupuis, 2020, p. 25.
Motivation initiales
Lors d’une petite virée à Nantes, cette BD est tombée entre mes mains. Comme je suis faible et que je ne sais pas ce que veux dire le mot résister, le premier tome de Black Squaw à rejoint notre PAL !
Synopsis
Années 20. Quelque part entre le Canada et les USA. Être une femme à cette époque, ce n’est pas simple, alors imaginez être une femme et piloter un avion, ça relève de l’impossible et pourtant… Pourtant, une jeune métisse du nom de Bessie Coleman défie les interdits et prend tout le monde de court !
Les gardes côtes sont en alerte, ils ont eu une information sûre, des contrebandiers vont chercher de l’alcool au Canada. Ils ont pour ordre d’abattre l’avion transportant la marchandise.
Al Capone attend sa livraison mais tout ne va pas se passer comme prévu…
Avis
Tout était réuni pour que la magie opère et pourtant… Pourtant, c’est un flop ! Malgré la personnalité décoiffante de l’aviatrice, cette histoire ne m’a pas fait l’effet attendu.
Je pense qu’en réalité, il y a trop d’histoires présentées pêle-mêle dans ce premier tome. L’histoire de cette aviatrice métisse, l’histoire de la prohibition aux États-Unis, la rivalité entre les différents gangs… trop de choses à la fois pour ne pas se perdre en route. Et, on le dit souvent, le mieux est l’ennemi du bien.
Mais je dois vous avouer que cela me perturbe tout de même un peu parce que c’est typiquement le genre de bande dessinées que j’adore.
Ce que je peux vous en dire, malgré tout, c’est que cet album a les qualités de ses défauts. Ce côté foisonnant – trop – fait que, vraiment, cela ne manque pas de rythme, à chaque page il y a du nouveau, avec souvent une révélation inattendue. Le scénariste fait ce qu’il veut de son lecteur et l’emmène, le secoue, l’embarque où il le souhaite ! Pour les effets de surprises, le rythme intense, nous sommes servis !
Les illustrations ne sont pas en reste non plus, les couleurs donnent vie aux sentiments des différents acteurs et intensifient le rythme de l’histoire. Les détails sont impressionnants, je pense notamment aux détails du visage de l’aviatrice prise dans une tempête… C’est du grand art !
Bref, vous le voyez tout était réuni, mais pour ma part la magie n’a pas opéré ! Dommage…
