Chronique de Aria the Masterpiece, de Kozue Amano.
« J’ai encore tant de choses à apprendre. Et plus je m’exerce plus je me rends compte… À quel point Alicia est exceptionnelle, elle manie la rame avec une telle légèreté et une telle adresse qu’on dirait qu’elle danse sur l’eau ! »
Kozue Amano, Aria the Masterpiece – T.1, Éditions Ki-oon, 2020, p. 194-195.
Motivations initiales
En passant dans le rayon mangas, un magnifique livre m’a fait de l’oeil : des lettres dorées, des couleurs douces et un dessin magnifique présentant une jeune fille dans un lieu ressemblant furieusement à Venise. D’après la quatrième de couverture, cet ouvrage semble être une prestigieuse réédition d’un grand classique et le synopsis semble promettre un voyage enivrant… que demander de plus pour déconnecter d’un quotidien pas toujours facile ?
Synopsis
Au XXIVe siècle, Mars a été terraformée pour devenir la nouvelle Venise. La jeune terrienne Akari a tout quitté pour devenir batelière de gondole, ou, comme on l’appelle à Neo Venise, Ondine. Elle va rejoindre l’agence Aria qui assurera sa formation, car c’est en qualité d’aspirante que Akari va faire ses premières armes aux commandes d’une gondole. C’est donc au rythme des vagues et des marées que nous allons suivre le quotidien de cette jeune fille et de ses nouveaux amis.
Avis
Un pur moment de détente, ce manga nous offre ce qui nous manque le plus dans cette société : de la douceur et du calme.
Dans un environnement magnifique où la nature et la technologie s’allient pour le confort de vie, nous suivons l’initiation d’Akari dans sa quête pour devenir Ondine. Tout y est magique, les paysages et les personnages sont beaux et attachants et il nous arrive de nous retrouver à contempler une case pendant plus d’une minute tellement la mise en scène est soignée.
Akari est dans la même situation que le lecteur : nouvelle dans cette univers, elle est sidérée par la beauté et la magie de certains environnements.
Une œuvre pacifiste, où on apprend à savourer les choses simples : un coucher de soleil, un petit déjeuner, le bruit des vagues ou une discussion entre amis. Dans ce premier tome, Akari fait de nombreuses rencontres, découvre des personnalités atypiques que l’on ne croise pas dans beaucoup d’autres mangas. Le rythme est doux (je ne veux pas dire lent), l’auteur prend tout son temps pour nous donner à voir l’évolution des relations entre les personnages, ce qui permet d’éviter le coté parfois superficiel ou un peu forcé que l’on peut avoir dans d’autres œuvres. Ici, les journées passent et ne se ressemblent pas, chaque histoire nous fait découvrir une nouvelle facette de Néo Venise et de la planète Aqua (nouveau nom de Mars), personnage à part entière avec ses lieux, son histoire et son folklore. La quête d’Akari se présente sous forme de petites histoires entrecoupées de bonbons pour les yeux : des pages en couleurs sublimées par la qualité de cette édition.
Arriver à la fin de ce premier tome a été un véritable crève-cœur tellement cette lecture a été apaisante et j’ai hâte d’attaquer la suite. L’intégrale est en sept tomes ce qui nous promet encore de longues heures de bonheur !
Un vrai coup de cœur !
