Aventures, Bandes dessinées, Historiques

Legio Patria Nostra – T. 1 Le tambour

Chronique de Legio Patria Nostra – T. 1 Le tambour, de Jean-André Yerlès (scénario) et Marc-Antoine Boidin (dessins et couleurs).

« Vous mes chéris, mes bagnards, à qui on promet chaque jour la guillotine ou Cayenne, vous qui faites peur aux bourgeois, vous qui n’êtes personne… Vous êtes mes enfants.

Et aujourd’hui, deux nouveaux enfants viennent de rejoindre notre famille.

Les voilà marqués comme nous tous, à la vie à la mort… »

Jean-André Yerlès, Marc-Antoine Boidin, Legio Patria Nostra – T. 1 Le tambour, Éditions Glénat, 2019, p. 25.

Motivations initiales

Une bande dessinée consacrée à la Légion étrangère, à ses combats héroïques au Mexique sous Napoléon III ? Voilà une série qui ne pouvait pas nous échapper plus longtemps… Achetée voilà près d’un an, il était temps qu’elle ressorte de la PAL… C’est chose faite !

Synopsis

Deux gamins – ils ont une quinzaine d’années -, à Lyon, Casimir Berthelot et Dino Laï. Casimir vit avec sa mère, qui survit en vendant son corps, et son beau-père, violent. Dino, on ne sait pas précisément. Mais ce dernier a un rêve : s’embarquer et rejoindre Cagliari en Sardaigne, dont sa famille est originaire.

Deux ans plus tard, une nouvelle fois, son beau-père frappe et menace la mère de Casimir. Mais, ce soir-là, celui-ci, sur l’impulsion du moment, s’empare d’une bouteille, la casse, et tue son beau-père. Pas le choix, il faut s’enfuir. Finalement, Cagliari, ce ne serait pas si mal…

Les deux amis rejoignent Marseille à pied, en vivant de petits larcins. Là, pour survivre, ils continuent à commettre de petits vols sur les docks… mais Le Maure considère l’endroit comme son territoire. Heureusement pour eux, il décide de les embringuer dans sa bande plutôt que de les tuer sur place… et les voilà entrés dans une nouvelle famille…

Avis

C’est l’histoire d’une amitié, entre ces deux « gamins » qui n’ont jamais eu beaucoup de chance dans la vie. Et comme le XIXe siècle est encore bien plus rude, pour les faibles, que notre XXIe siècle qui ne nous semble déjà pas tendre… ils se retrouvent obligés de fuir. Et de fuir encore. Partis de Lyon, ils arrivent à Marseille, avec l’espoir de rejoindre Cagliari. Mais à la fin de ce premier tome, ce n’est pas Cagliari, la destination, mais Alger…

Toute la dureté de ce monde, qui n’accepte pas ceux qui, volontairement ou non, sont sortis des traces considérées comme normales, est illustrée ici.

Naturellement, ce premier tome est d’abord l’occasion de poser le cadre. On sait, dès la quatrième de couverture, que l’on va rejoindre le Mexique. Mais il faut d’abord tracer le décor. Et nous donner envie de suivre ceux qui vont être les deux personnages centraux de la série, Casimir et Zélie, dont j’ai n’ai pas encore eu l’occasion de parler.

Eh bien c’est réussi. En refermant ce premier tome, on a hâte de savoir comment les choses vont évoluer, et de suivre Casimir et Zélie. Il y a un certain nombre de choses que je ne veux pas révéler, pour ne pas spoiler, mais, franchement, je vous convie tous à découvrir par vous mêmes cette série !

Pour en savoir plus

Retrouvez la présentation de ce livre sur le site de l’éditeur.

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