Policiers, Thrillers

La femme de ménage

Chronique de La femme de ménage, de Freida McFadden.

« Puis j’entends une porte qui claque. Je lève la tête et me retourne. Tout à coup, je suis seule dans cette minuscule pièce. Andy en est sorti et il a fermé la porte derrière lui. « 

Freida McFadden, La femme de ménage, Éditions J’ai lu, 2023, p. 261.

Motivations initiales

J’étais quelque peu en panne de lecture et j’avais besoin de me relancer. Ma formule magique dans ce cas, c’est de choisir quelque chose de court et de très efficace qui me donne envie de tourner frénétiquement les pages.

Par inadvertance, les plus fidèles d’entre vous l’auront peut-être noté, la chronique du deuxième tome (Les secrets de la femme de ménage) a été publiée avant celle-ci… Ratage !

Synopsis

Millie a décroché un emploi très bien rémunéré, elle est femme à tout faire pour une riche famille, les Winchester. Pour elle, c’est une chance inespérée, celle de pouvoir repartir à zéro. Mais très rapidement, elle se rend compte que quelque chose ne tourne pas rond dans cette famille. En effet, Madame Winchester est de plus en plus instable et détestable. Quel pauvre Monsieur Winchester, lui qui est charmant et si séduisant… Mais les apparences sont parfois trompeuses et Millie va le comprendre trop tardivement, une fois que le piège se sera refermé sur elle.

Avis

Appelez-moi mouton noir, moi aussi j’ai cédé à l’appel de Freida McFadden ! Alors est-ce que ce thriller mérite vraiment l’engouement dont il bénéficie sur les réseaux sociaux ? Nous allons faire une réponse de normand, oui et non !

Cette histoire joue avec les nerfs du lecteur et est un brin psychologique. On est comme Millie, on veut savoir ce qui cloche dans cette famille bien sous tous rapports. Il y a quelques petits côtés oppressants mais attention vous les sentirez venir si vous êtes adepte des sensations fortes ; en revanche l’auteure érode avec brio nos certitudes l’une après l’autre – mais chut n’en disons pas plus. Malgré tout, il faut admettre qu’on se laisse emporter, qu’on tourne avec frénésie les pages. Je pense que c’est à cause du côté voyeur qui se cache dans cette histoire que l’on adhère à ce qui nous est proposé ici, vous savez, cette envie qui nous tenaille au corps de savoir ce qu’il se passe dans la vie des Winchester, pour voir si nos suspicions sont fondées, d’ailleurs il n’y a qu’à regarder la couverture pour comprendre que ce côté voyeur est voulu et assumé.

En revanche là où la déception a pointé son nez, c’est que le style est assez plat. Les dialogues sont assez pauvres et parfois carrément mièvres. Et puis, on pourra dire ce que l’on veut mais certains personnages sont totalement caricaturaux – oh, comme par hasard, les hommes sont tous très sexys et très beaux – et un peu gnian-gnian – la femme déjantée est poussée à l’extrême et c’est parfois trop, beaucoup trop -, là-dessus, c’est un gros loupé pour moi et je n’ai réussi à m’attacher à aucun d’eux et même, j’avoue, par moments, je n’avais qu’une envie, distribuer les paires de baffes ! 

Bref, vous l’aurez compris, une lecture en demi-teinte. Oui c’est addictif, oui il y a de bonnes ficelles tirées par l’auteur mais d’un autre côté, c’est quand même franchement plat !

Pour en savoir plus

Retrouvez la présentation de ce livre sur le site de l’éditeur.

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