Policiers, Thrillers

L’affaire Bramard

Chronique de L’affaire Bramard, de Davide Longo.

« Il ne connaissait de cette affaire que ce qu’il avait lu dans les journaux et entendu dans les couloirs. Le commissaire qu’il l’avait suivi jusqu’à présent n’était pas le perdreau de l’année. »

Davide Longo, L’affaire Bramard, Éditions Points, 2025, p. 98.

Motivations initiales 

Un conseil lecture de mon libraire, comme il a très bon goût, je lui fais entièrement confiance ! Ni une ni deux, ce livre à fini dans ma PAL. 

Synopsis

Dans la campagne turinoise, Corso Bramard est un enseignant qui passe son temps libre à randonner en montagne. Ses collègues n’arrivent pas à le cerner et pour cause : il cache au fond de lui quelque chose d’atroce, le double meurtre de sa femme et de leur fille, alors qu’il était le plus jeune commissaire d’Italie. Depuis, il n’a qu’une seule idée en tête, retrouver le tueur. 

Depuis vingt ans que ce tueur le hante, plusieurs jeunes filles ont été tuées avec comme signe distinctif une sorte de broderie à même leur peau dans le dos. Avec son ancien élève, devenu policier mais aussi son ami, Vincenzo Arcadipane, ils tentent de retrouver le prédateur qu’ils ont surnommé Automnal. Pour le moment, le tueur joue avec eux et ils n’ont que bien peu de pistes, si ce n’est ces lettres qu’ils reçoivent avec des paroles des chansons de Léonard Cohen…

Avis 

Il s’agit ici du premier tome d’une série noire italienne très prometteuse. Ici, tout est fait en finesse, dans la maitrise et Davide Longo nous offre ici un beau moment de lecture et l’on y prend beaucoup de plaisir. 

Ce qui est assez déroutant dans ce polar, c’est sans aucun doute la poésie qui se cache dans les mots de l’auteur. Je pense que je n’avais jamais eu entre les mains un livre dont le tueur est un vrai barbare et dont l’auteur parvient néanmoins à rendre l’histoire – extrêmement glauque – de façon poétique, on est pas habitué et ça déstabilise ! 

L’intrigue se met en place très lentement, et pour une fois, j’ai apprécié ce manque de rythme qui permet de vraiment cerner toute l’ampleur de l’histoire. Complexe, avec beaucoup de rebondissements, le récit laisse le lecteur face à une sorte d’opacité en ne lui donnant pour l’instant qu’une seule véritable clé : l’ex-commissaire Bramard et le tueur se ressemblent, mais n’en tirons pas de conclusions hâtives !

J’ai lu que ce polar laisse un avis mitigé à de nombreux lecteurs, je le comprends, il est parfois assez ardu à suivre, mais personnellement j’aime parfois me creuser les méninges pour comprendre. Petit bémol pour moi, le côté « parole de chansons de Léonard Cohen », n’est pas assez exploité et c’est vraiment dommage.

Alors, vous partez sur les traces d’Automnal ?

Pour en savoir plus

Retrouvez la présentation de ce livre sur le site de l’éditeur.

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