Humour, Roman, Romance

Un coup de soleil

Chronique de Un coup de soleil, de Serena Giuliano.

« Finalement, on aime à quatre-vingt-dix ans comme à quinze, l’âge ne change rien. C’est la seule émotion qui arrive toujours à tout chambouler. Peu importe le corps, les rides. Peu importe l’enveloppe, il n’y a que le cœur qui compte. Et tant qu’il bat, il peut aussi vibrer. »

Serena Giuliano, Un coup de soleil, Le Livre de Poche, 2024, pp. 121-122.

Motivations initiales 

Besoin d’évasion, besoin d’une histoire cocooning, alors sans attendre, je file en Italie et retrouve la plume de Serena Giuliano ! 

Synopsis 

À quarante ans, Éléonore n’a plus rien de la jeune femme insouciante qui avait quitté Nice pour suivre son mari en Italie. Désormais installée à Salerno, elle jongle entre son métier de femme de ménage indépendante, une charge mentale à plein régime, deux jumeaux à élever, une séparation ancienne et une rupture toute fraîche qui lui laisse le cœur à vif.

Mais la vie, même cabossée, continue. Et au détour des rues ensoleillées de la côte amalfitaine, entre clients attachants, amis inattendus et introspection salvatrice, Éléonore va peu à peu réapprendre à respirer. À aimer. À exister pour elle-même.

Avis 

Avec Serena Giuliano, on sait à quoi s’attendre : de l’humour, de la légèreté, une pointe d’émotion, et surtout un parfum d’Italie qui flotte au fil des pages. Un coup de soleil ne fait pas exception… ou presque.

Dès les premières lignes, j’ai retrouvé ce style qui fait mouche : des dialogues vifs, des situations cocasses, un ton plein d’autodérision. Éléonore, la protagoniste, est attachante dans sa fragilité, même si ses lamentations amoureuses peuvent parfois laisser perplexe. Pendant un bon moment, elle semble tourner en boucle sur sa rupture, ce qui ralentit un peu le rythme du roman. Les mêmes scènes de ménage, les mêmes hésitations, les mêmes messages jamais envoyés… J’ai eu l’impression de piétiner avec elle.

Côté ambiance italienne, je reste également avec un peu de frustration. Si les descriptions culinaires restent savoureuses (comme toujours chez Giuliano), j’ai trouvé que l’Italie se faisait plus discrète que dans ses précédents romans. Moins de musique, moins d’expressions colorées, moins de dolce vita… Et c’est dommage, car c’est justement cette immersion qui caractérisait et rendait tellement plaisants les autres romans de l’auteure.

Heureusement, le roman prend un joli tournant quand Éléonore commence à se recentrer, à regarder autour d’elle. Les personnages secondaires apportent alors une vraie richesse : Laura, l’amie de ses enfants, pleine de fraîcheur, ou encore cette vieille dame nonagénaire, fine et inattendue. Là, j’ai retrouvé cette tendresse et cette humanité qui rendent les livres de Serena Giuliano si agréables.

Un coup de soleil n’est donc pas mon préféré de l’auteure, mais il m’a tout de même offert un bon moment de lecture. Léger, chaleureux, imparfait, mais sincère. À lire pour le sourire qu’il laisse malgré tout sur les lèvres.

Pour en savoir plus

Retrouvez la présentation de ce livre sur le site de l’éditeur.

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