« On dirait que la puissance ne leur suffit pas, et qu’ils prennent un plaisir supplémentaire à forcer leurs ennemis d’accomplir, une dernière fois, en leur faveur, les rituels du pouvoir qu’ils sont en train d’abattre. »
Éric Vuillard, L’ordre du jour, Actes de Sud, 2017, p. 79.
Motivations initiales
Dans la vie, il faut se fixer des objectifs… Eh bien moi, je tente de lire le Goncourt chaque année.
Synopsis
12 mars 1938. La décision est prise : l’Allemagne nazie, pour consolider sa puissance, envahit l’Autriche – c’est l’Anschluss -. Comment s’est passée cette annexion ? Est-elle vécue comme un envahissement ou bien comme une volonté du peuple allemand ?
À travers différents personnages du gouvernement nazi, mais également les grands industriels allemands – dont on sait qu’ils ont, pour certains, traversé ces temps troublés sans y laisser de plumes, quels qu’aient été leurs actes -, Éric Vuillard revient sur une période trouble de l’Histoire et sur ces décisions que l’on impose d’un commun accord. Ce mariage consenti entre l’Allemagne nazie et l’Autriche repose sur de nombreux non-dits et manipulations.
Avis
> L’avis de C
L’ordre du jour, Goncourt de l’année 2017. Vu le synopsis, j’attaque avec une certaine confiance : cette histoire est vraiment de celles qui m’attirent fortement. Ce petit roman, avec son résumé poignant et qui fait froid dans le dos, est tout à fait alléchant.
Même sans connaître l’auteur, on apprend très vite à se faire une idée sur Éric Vuillard. Et effectivement, on comprend rapidement que l’auteur est un de ces écrivains dont le talent est véritablement monstrueux ! Quelle plume, c’est magistral ! La langue est belle et extrêmement bien maniée !
J’aime la façon dont l’auteur nous emmène à travers un moment sombre de l’histoire, comment il nous fait évoluer d’une anecdote divertissante aux réflexions géostratégiques les plus pointues. À pas de velours, on traverse cette crise monumentale de l’annexion de l’Autriche, entre manipulations et pressions. C’est extrêmement bien fait, et d’une grande précision historique !
Malheureusement, même si la trame de fond est excellente, ce livre me laisse totalement sur le bord du chemin. Il m’a été impossible de rentrer dans cette histoire que, pourtant, j’aurais aimé adorer ! Au total, cette lecture constitue pour moi une très grande déception : la magie n’a pas opéré.
Jamais testé de Goncourt… dans ma tête, j’ai un préjugé du coup je rate sûrement des pépites !
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Oh oui ! « Au revoir là haut » est quand même un chef d’œuvre ! 😊
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le thème me plaît mais j’hésite encore!!!
la plupart du temps je préfère le choix du Goncourt des lycéens
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