« Cependant, ce n’est qu’au sommet du Rocher que le garçon trouva ce qu’il cherchait et redoutait à la fois. Une autre paire d’empreintes. Beaucoup plus petites que celles d’Oslak. Elles étaient à peine visibles. La créature à laquelle elles appartenaient n’avait pas couru, elle. Elle était restée immobile. À une faible distance du bord. Elle n’avait pas essayé de retenir le géant. Au contraire. Elle l’avait regardé basculer dans le vide. Droit vers la mort. »
Michelle Paver, Chroniques des temps obscurs, T. 2, Le Livre de poche jeunesse, 2010, p. 53.
Motivations initiales
Le tome 1 était suffisamment séduisant pour que la question ne se pose même pas de savoir s’il faudrait lire le tome 2…
Synopsis
Torak est de retour auprès du clan des corbeaux. Mais, un beau jour, Oslak, l’un de ceux qui l’accueillent – il partage sa hutte – tombe malade. C’est une étrange maladie : sa peau part en lambeaux, mais, surtout, sa raison fait de même. Et il finit par se jeter d’une haut d’une falaise.
Et, rapidement, il apparait qu’il ne s’agit pas d’un cas isolé. Tous les clans de la Forêt sont touchés. Et Torak découvre qu’une créature, de la taille d’un enfant, semble être directement lié à l’affaire.
Pendant que le clan enterre Oslak, Torak décide de partir à la recherche d’un antidote. Il est persuadé d’être directement concerné par cette maladie et son expansion. Cela va le mener vers la Forêt profonde, puis jusqu’au bord de la mer… Mais il n’est pas au bout de ses surprises…
Avis
> L’avis de T
Jamais je n’avais eu cette impression de pouvoir toucher du doigt la façon dont des clans pouvaient vivre il y a 6000 ans, alors que l’ère glaciaire venait de se terminer, et avant que l’on ait appris à planter et récolter des plantes. Les hommes devaient vivre sur les ressources accessibles dans leur environnement, ils étaient extrêmement dépendants de la chasse et, à ce titre, avaient développé une façon de voir le monde en fonction des animaux qui les entouraient.
Les histoires de cette série sont bien fichues, on apprend plein de choses – l’auteure connait bien la nature -. Le personnage central, Torak, est un de ces héros malgré lui. Il a beaucoup de choses à apprendre, à découvrir, à comprendre. Heureusement, Loup, son « frère », et Renn, une jeune fille dont il est proche, sont là. Et s’il y a des tensions entre eux, ils se retrouvent toujours pour affronter le danger.
C’est très bien fait. Que cela ait été écrit pour être lu par des enfants n’empêche pas que ce soit également très intéressant à lire pour des adultes. Franchement, même si vous n’avez pas l’excuse – extrêmement pratique et totalement déculpabilisante – d’avoir des enfants à qui le lire / le faire lire, cela vaut le coup d’y jeter un œil, si ce type d’histoire vous intéresse !
4 réflexions au sujet de “Chroniques des temps obscurs – T. 2 Fils de l’eau”