Chronique de Polly et les trois chiens, d’Adèle Verlinden.
« Du chien le matin, du chien dans du pain,
Du chien au cumin… Miam !
Je suis la monstresse Salmonella ;
et ce que j’aime par-dessus tout,
c’est de manger du toutou ! »
Adèle Verlinden, Polly et les trois chiens, Éditions Les fourmis rouges, 2021, p. 15.
Avis
Comme vous le savez, je suis encore et toujours en quête d’albums jeunesse un peu loufoques et pas communs… Depuis ce début d’année, il faut admettre que tous mes coups de cœur en matière d’albums jeunesse sont tous publiés par la même maison d’édition, celle des Fourmis rouges.
Synopsis
Au pays de Canidies, les chiens et leurs maîtres coulent des jours heureux. Mais un jour, la princesse Polly se réveille et constate avec stupeur que son mignon petit corgi Waïkiki a disparu. Oh mais, quelle horreur, ce n’est pas seulement Waïkiki qui a disparu, mais l’ensemble des chiens de Canidies…
Faisant preuve d’une incroyable détermination, la princesse Polly s’enfonce dans une lugubre et sinistre forêt où se trouve l’affreuse monstresse Salmonella… Salmonella, qui aime par dessus tout manger du chien !
Polly devra donc faire preuve d’ingéniosité et de malice pour contrer la monstresse et délivrer les chiens du royaume.
Avis
J’ai envie de vous partager mon avis qui tient, en fait, en cinq petits mots : méga-giga coup de cœur ! Cet album est juste incroyable, c’est un véritable ovni !
On rit, on a même les larmes aux yeux, on espère et on referme le livre avec l’impression d’avoir effectué une belle mission de sauvetage de chiens ! Adèle Verlinden part d’une histoire toute simple et délicate, celle d’une relation entre l’homme et son chien, pleine d’amour et de fidélité, pour arriver à un sujet qui nous touche – et même nous déchire le cœur – celle de la perte d’un animal de compagnie. Heureusement, l’histoire se termine par un happy end qui engendre un immense soulagement pour les petits et les grands !
Au fil des pages, l’auteure aborde des valeurs qui me – nous – sont chères telles que la fidélité, le courage et l’entraide. Je trouve que cette histoire est un excellent exemple pour illustrer le fait que nous sommes bien plus forts à plusieurs plutôt que chacun dans notre coin… Mais on ne s’arrête pas là car, à travers l’histoire mais également les dessins, on tente de faire comprendre aux bambins qu’un animal de compagnie fait partie de la famille et que l’on est responsable de lui. Une histoire pleine de promesses, vous verrez !
Côté dessin, c’est coloré, c’est flashy – voire un brin girly ? – mais c’est surtout plein de petits détails sur lesquels on s’attarde ! J’ai adoré et j’en ai pris plein les mirettes ! Je ne saurais pas pourquoi ni comment mais certaines illustrations ont un côté asiatique et sont propices au voyage et au dépaysement. Et mon Dieu la terrible monstresse Salmonella est effroyable avec son envie folle de manger du chien !
Vous l’aurez compris, c’est un album touchant et par moment un peu angoissant qui se solde par une jolie morale. Un énorme coup de cœur que je ne peux que vous inciter à offrir à vos enfants !
Rassurez-moi, vous n’êtes pas le genre de lecteurs à manger du chien dans du pain et avec du cumin ? 🙂
