Chronique de Aristophania – T.4 La montagne rouge, de Xavier Dorison et Joël Parnotte.
« Il faut toujours un drame pour que le peuple bascule de la servitude à la révolte ! »
Xavier Dorison et Joël Parnotte, Aristophania – T.4 La montagne rouge, Dargaud, 2022, p. 30.
Motivations initiales
Cette série a su nous séduire très rapidement ! Nous adulons les BD un peu fantastique qui nous transportent dans un autre univers et surtout, nous sommes deux grands adeptes de Dorison et de Parnotte !
Synopsis
Les deux clans s’affrontent encore et toujours pour trouver la source Aurore. Aristophania comptait sur les trois orphelins pour découvrir cette fameuses source. Mais les choses ne se déroulent pas sans accrocs et l’un des enfants – Basile – a choisi de rejoindre la cour du Roi banni.
Seule la jeune Calixte peut encore sauver la Cour d’Azur et mettre fin au conflit, car elle a en elle un pouvoir très puissant.
Avis
Quelle tristesse, l’heure a sonné de dire adieu aux trois enfants et à la comtesse Aristophania. J’entame ce quatrième et dernier tome avec une certaine appréhension : comment va se clôturer cette incroyable histoire ?
Pour mémoire, l’intrigue s’articule autour du combat à mort entre deux visions du monde bien distinctes : d’un côté la Cour d’Azur – le camp des gentils qui se bat pour le bien -, de l’autre la Cour du Roi banni, qui n’hésite jamais à faire gicler le sang pour arriver à ses fins ! L’un des enjeux de la lutte entre ces deux factions : le contrôle de la source Aurore et son pouvoir. C’est violent, c’est glauque mais tellement addictif ! Une fois commencé, impossible de lâcher l’album, on est happé dans un tourbillon de haine et également d’amour contrarié !
Aristophania se déroule dans un monde magique, certes, totalement fantastique mais qui, en même temps, s’avère très réaliste et n’est pas sans nous rappeler des situations réelles… Le duo Dorison/Parnotte nous entraine dans un monde d’une grande cruauté où la vie, loin d’être un conte de fée, est bien plutôt un conte macabre où l’on risque sa peau quotidiennement !
Cette série, c’est du grand art : si l’on se délecte du scénario, que dire des illustrations ? Les couleurs, souvent sombres, soulignent les évolutions du scénario et l’ambiance du récit ; les dessins, très travaillés, donnent véritablement vie aux personnages – sans exagérer, j’arrivais presque à sentir la puanteur des manants de la Cour du Roi banni !
Ce tome clôture donc une histoire complétement dingue, qui joue sur la corde sensible du lecteur. Et même si l’on peut sentir le dénouement arriver, cela n’est pas gênant. En tout cas, pour ma part, j’ai adhéré aux conclusions proposées par le scénariste !
Une série entre ombres et lumière que je vous recommande fortement !
Pour en savoir plus
Retrouvez la présentation de ce livre sur le site de l’éditeur.
