Chronique de Il faut flinguer Ramirez – T.1, Nicolas Petrimaux.
« Mais la photo de cette fille dans le journal… c’est… C’est comme voir un fantôme sorti d’outre-tombe, accompagné d’un frisson qui vous glace le sang ! Le temps passe. C’était il y a si longtemps. »
Nicolas Petrimaux, Il faut flinguer Ramirez – T.1, Éditions Glénat, 2018, p. 49.
Motivations initiales
Des mois et des mois que cette BD me fait de l’œil… Mais ce qui me rebute un peu au sujet des BD, c’est leur prix… 30 minutes de plaisir pour quinze-vingt euros, je trouve ça de plus en plus dur à faire rentrer dans le budget. Mais l’euphorie d’être à Quais du Polar m’en a fait oublier le prix et j’ai craqué pour le premier tome !
Synopsis
Jacques Ramirez est un salarié lambda dans une entreprise, Robotop. À la veille de ses vacances, sa route croise celle de deux mafieux… Réaction incompréhensible, les deux types se liquéfient sur place… La tâche de naissance, le nom, la moustache, ces signes ne sont pas de simples coïncidences, il s’agit bien de ce traître de Ramirez ! Eh oui, derrière l’expert en aspirateurs se cache le plus grand des assassins mexicains.
Le départ est donné pour une chasse à l’homme sans pitié !
Avis
Warning ! Achtung ! Attention ! Bouclez vos ceintures car on embarque pour un retour dans les années 80 ! Ici, on retrouve les fusillades, les punchlines et les pin-up comme dans de nombreux films de cette époque.
Tous ces ingrédients sont magnifiés par la mise en scène, ultra-dynamique, et le dessin qui donne des expressions totalement réelles aux personnages ! Côté colorisation, là aussi nous ne sommes pas en reste, c’est remarquable et les multiples changements de teintes attirent le regard du lecteur et le forcent à la contemplation et donc à prendre des petits moments de break dans sa lecture !
Ce que j’ai particulièrement aimé, c’est le côté sérieusement déjanté du récit, entrecoupé de fausses publicités, d’extraits de journaux. Le résultat, c’est que le lecteur se retrouve – même sans le vouloir – plongé dans l’histoire !
Côté scénario, rien de réellement transcendant, ça sent un peu le déjà vu mais ça a l’avantage de fonctionner et d’être efficace. Déjà vu car nous avons là une formule classique, être au mauvais endroit au mauvais moment et tout au long de cet album, le doute sur le passé du tueur Ramirez est plausible…
Pas un milligramme de violence ici, on fait ça en toute intelligence ! Notre bon Ramirez va prendre la poudre d’escampette accompagné par un duo de braqueuses ravissantes… Côté personnages, ils ont tous un caractère bien trempé et ne sont pas là pour faire de la figuration. Mais chut, je ne vous en dis pas plus, je voulais juste attiser votre curiosité.
Une lecture qui rend accro, une lecture immersive, une lecture qui se termine par un cliffhanger et qui nous donne envie de courir chez le libraire ! 100% validé et 100% recommandé !
Pour en savoir plus
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