Chronique de La toute petite maison, de Michaël Escoffier & Clotilde Perrin.
« Arsène réalise combien il est important que les plus grands prennent soin des plus petits. Il se dit qu’il ne verra plus jamais les vers de terre de la même façon. »
Michaël Escoffier & Clotilde Perrin, La toute petite maison, Éditions Kaléidoscope, 2022, p. 69.
Motivations initiales
Une sortie du rayon jeunesse que j’attendais avec impatience ! J’ai été en librairie le jour de sa sortie eh bien, croyez-le ou non, c’était déjà le dernier exemplaire en stock ! Peu d’exemplaires disponibles, ou livre attendu de pied ferme, je ne saurais pas vous dire.
Synopsis
Deux petits oursons – Bartoli et Arsène – sont inséparables et vivent leur vie sans se soucier de ce – et ceux – qui les entourent. Les deux frères adorent piétiner les vers de terre ou bien encore tendre des pièges aux lapins de la forêt.
Mais la forêt, qu’ils pensent pourtant bien connaître, pourrait, au final, se révéler bien plus maligne qu’eux !
Avis
Vous avez des enfants entre trois et six ans ? Alors courez vite chez votre libraire pour vous procurer ce somptueux album !
Tout est réuni pour que la recette soit parfaite… Ici, nous sommes en présence d’une histoire cinq étoiles, vous allez vous régaler et ne jamais oublier ce moment ! Pour commencer, il faut saluer la beauté de cet album, les couleurs automnales, les dessins harmonieux et tout en finesse… Le format est assez atypique pour un album jeunesse, l’épaisseur également, faisant de l’ensemble un livre comme on a peu l’habitude d’en rencontrer au rayon jeunesse – sauf pour les livres de contes. Mais peut-être cette histoire est-elle en vérité un conte, ou même plusieurs contes revisités en un conte des temps modernes ?
Si l’objet-livre est absolument magnifique et me renvoie à mes souvenirs d’enfance et aux livres qui se trouvaient chez mes grand-parents, que dire de l’histoire ? On revisite les grands classiques, comme Alice au pays des merveilles avec le fameux eat me ou drink me mais dans une version avec deux oursons… Dans cette histoire, si tu manges un gâteau tu vas changer de taille et devenir petit au point de te rendre compte de la fragilité et de la beauté de ce qui t’entoure… Avec ce changement d’échelle, on se croirait dans le film Microcosmos on comprend qu’il faut faire attention aux plus petits que nous et respecter le moindre petit insecte ! C’est touchant et très bien fait, surtout dans un monde qui ne prend pas conscience de l’urgence climatique dans laquelle on se trouve.
Du choix des teintes au coup de crayon rond et harmonieux, on se délecte – notamment avec la présence d’un beau lapin blanc qui regorge de détails ! Les couleurs pastelles comme si le temps avec déjà usée la nature sont parfaitement employées et donnent encore plus de véracité à l’histoire des deux oursons.
Ne cherchez pas la faille, il n’y en a pas, tout est réussi, tout est maîtrisé pour nous offrir un moment de lecture que nous ne sommes pas prêt d’oublier ! La barre est haute très haute pour dépasser ce coup de cœur mais l’année est encore longue, qui vivra verra !
Pour en savoir plus
Retrouvez la présentation de ce livre sur le site de l’éditeur.
