Chronique de Premier combat, de Jean Moulin.
« Le plus âgé, qui est assurément le chef, s’approche et, en français, demande qui nous sommes. Je déclare que je suis le préfet et que j’ai à mes côtés le représentant de l’évêque et le maire de Chartres. »
Jean Moulin, Premier combat, Les Éditions de Minuit, 2021, p. 76-77.
Motivations initiales
Je ne sais pour quelle raison obscure, ce livre est tombé entre mes mains et je n’ai pas réfléchi, je l’ai pris ! Peut-être que j’avais envie de découvrir Jean Moulin avant ce que nous avons l’habitude de connaître de lui, c’est-à-dire l’un des plus grands résistants torturés à mort.
Synopsis
Chartres, juin 1940. Les réfugiés affluent chaque jour dans la ville alors que les troupes françaises effectuent un repli qui a comme un air de capitulation. Alors, on s’organise, on mutualise les compétences de chacun et on tente du mieux que l’on peut de survivre en attendant l’arrivée du vainqueur dans la ville.
Le jeune préfet est l’un des seuls à être resté en poste et tente du mieux qu’il peut de gérer ses administrés en ne portant jamais atteinte à l’armée française.
Avis
C’est avec une grande émotion que j’ai lu ce livre. Je ne sais pas si c’est parce que Jean Moulin est un personnage emblématique de notre histoire nationale ou à cause de l’humilité qui se ressent au travers de ces souvenirs écrits par le résistant en 1941 mais, quoiqu’il en soit, l’émotion était vraiment au rendez-vous au point de sentir quelques larmes rouler sur mes joues dans les transports parisiens !
Jean Moulin nous livre ici le récit d’un fonctionnaire pris dans la tourmente de la capitulation française en 1940. On passe en revue ce qu’il a mis en place pour assurer le ravitaillement de sa ville, les conditions de vie des habitants de Chartres, la violence de l’envahisseur. On est ici un témoin direct, au travers de ses souvenirs, des actions de Jean Moulin.
Ce témoignage, racontant la débâcle française, s’achève au moment de son entrée dans la Résistance. Que s’est-il ensuite passé lorsqu’il est tombé entre les mains de la Gestapo, on ne le saura jamais… Mais, grâce à sa sœur Laure, ces souvenirs de juin 1940 nous sont parvenus. Cette lecture, c’est un devoir de mémoire, une façon de ne pas oublier, de ne jamais oublier…
Pour en savoir plus
Retrouvez la présentation de ce livre sur le site de l’éditeur.
