Aventures, Bandes dessinées, Histoire, Historiques

Valois – T. 4 Qui s’y frotte s’y pique

Chronique de Valois – T. 4 Qui s’y frotte s’y pique, de Thierry Gloris, Jaime Calderon et Iozza.

« – Vous m’avez nommé gonfalonier et capitaine général de l’Église. Alors, je vais parler clairement. Si nous voulons prospérer et augmenter notre influence, nous devons nous allier à la France.

– Ne crains-tu pas de faire entrer, à nouveau, le loup dans la bergerie ? L’avidité et les crocs de l’armée française sont acérés. »

Thierry Gloris, Jaime Calderon et Iozza, Valois – T. 4 Qui s’y frotte s’y pique, Éditions Delcourt, 2022, p. 33.

Motivations initiales

Il faut parfois déjouer le sort ! Cette série, pour ses trois premiers tomes, avait connu l’affront d’un séjour prolongé dans notre PAL. Il n’existait qu’une seule façon de laver son honneur : lui donner la place qu’elle mérite, et, cette fois, rapidement.

Synopsis

Alors que Charles VIII agonise, victime d’un accident idiot, le futur Louis XII ronge son frein. Mais dès que le destin lui permet de s’emparer du trône, d’autres préoccupations émergent. Anne de Bretagne, veuve de Charles VIII, pourrait constituer un puissant ennemi aux marches du royaume. La meilleure façon de la museler serait de l’épouser, mais Louis XII est déjà mariée, à Jeanne la Boiteuse, même si cette dernière ne lui a pas donné de descendance. La faire éliminer ? Non, ce n’est pas imaginable. La seule solution, c’est alors d’obtenir du pape Alexandre VI, ce Borgia libidineux et avide, que le divorce soit autorisé.

Henri Guivre de Tersac, qui, grâce à sa proximité avec Louis XII, a franchi bien des paliers dans la noblesse – ne serait-ce que grâce au comté de Piquessègue dont le nouveau roi l’a honoré, est tout désigné pour aller négocier avec le Pape. Le voilà donc qui prend la direction de Rome, où il sait retrouver Blasco, son compagnon de route, entré au service des Borgia, et, notamment, de César Borgia…

Avis

Vice. Stupre. Débauche. Tout est dit de ce Vatican sous les Borgia. Orgies, complots, luxure, rien ne semble pouvoir arrêter la volonté de puissance d’Alexandre VI. Tout sauf, peut-être, la mort de son fils, Juan. Lequel, en digne fils de son père, n’avait pas hésité à coucher avec la femme de son petite frère, le soir de leur nuit de noces…

Ce qui est toujours aussi réussi, dans cette série, c’est qu’elle parvient à rendre l’histoire accessible, même lorsqu’elle est complexe. Et, pour cela, les auteurs ont la bonne idée de mêler la trame de la grande Histoire avec la trame narrative des deux personnages que nous suivons depuis le début de la série, Henri Guivre de Tersac et Blasco de Villalonga. C’est malin, parce que cela permet de raconter les événements sous des angles différents et, souvent, plus accessibles que celui de la haute politique. Parfois, les événements qui s’abattent sur nos héros sont parallèles à ceux des puissants ; et parfois, au contraire, les auteurs jouent d’un habile contrepoint. Et cela fonctionne très bien !

Les dessins sont toujours aussi réussis, le scénario est malin, les personnages ont de l’épaisseur. Franchement, que pourrait-on attendre de plus ? Rien, il faut donc rapidement que vous fassiez de Valois votre bande-dessinée de chevet !

Pour en savoir plus

Retrouvez la présentation de ce livre sur le site de l’éditeur.

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