Luna

Chronique de Luna, de Serena Giuliano.

« La Camorra est un cancer généralisé. Elle met Naples à genoux et ne lui laisse que très peu de chances de survie. Voilà des années que je suis orpheline d’un père emporté par la maladie. »

Serena Giuliano, Luna, Le Livre de Poche, 2023, p. 193.

Motivations initiales 

Parmi les romans de Serena Giuliano, Luna était celui qui m’attirait le moins. Peut-être parce que le résumé me semblait moins accrocheur ou que j’avais peur d’y retrouver moins de fraîcheur que dans ses autres titres. Mais ma curiosité a fini par l’emporter : je voulais savoir comment l’autrice allait mêler Naples, ses racines familiales, la mafia et une histoire d’amour entre deux femmes. Et je dois dire que je ne regrette pas d’avoir franchi le pas.

Synopsis

Luna est une jeune femme napolitaine qui porte en elle toute la complexité et la beauté de ses racines. Entre les ruelles animées, les odeurs de cuisine, les voix qui montent des balcons et la mer qui ne dort jamais, elle vit entourée de sa famille, de ses traditions… et de ses secrets. Car derrière l’amour et la chaleur, Naples cache aussi l’ombre de la mafia et les blessures que l’on préfère taire.

Avis 

Avec Luna, Serena Giuliano confirme qu’elle est bien plus qu’une autrice de “romans feel good”. Sous la légèreté apparente, elle aborde des thèmes puissants : l’héritage familial, la mafia, la place des femmes dans une société encore marquée par des traditions pesantes, et bien sûr, l’amour sous toutes ses formes.

Et c’est là toute la surprise : alors que ce roman était celui qui m’attirait le moins, il est finalement mon préféré. J’ai adoré chaque page, chaque dialogue, chaque respiration de cette histoire.

L’écriture est vive, colorée, ponctuée d’expressions napolitaines qui ajoutent une saveur authentique et nous immergent totalement dans l’ambiance. On entend presque le brouhaha des rues, on sent les parfums d’aubergines grillées et de citron, on perçoit la lumière du soleil sur les façades.

L’humour, omniprésent, sert de contrepoint parfait aux sujets plus sombres. Serena Giuliano ne banalise rien, mais elle choisit de raconter avec humanité et légèreté, ce qui rend les messages d’autant plus percutants.

Luna est un roman qui respire, qui vit, qui rit et qui pleure. On le referme avec le sentiment d’avoir été invité à partager un bout de vie intense, où l’on passe du sourire aux larmes en quelques pages.

Pour en savoir plus

Retrouvez la présentation de ce livre sur le site de l’éditeur.