Bandes dessinées, Historiques

L’aigle et la salamandre – T.1 Naissance dans le brasier

« C’est le lot de tous les fils de bonne famille, Gaïus. Aujourd’hui, ton père t’offre la liberté et s’il a choisi de disparaître maintenant, c’est qu’il pensait que tu étais prêt. »

Stéphane Piatzszek, Guiseppe Quattrocchi, L’aigle et la salamandre, Tome 1, Éditions Quadrants, p. 8, 2016.

Motivations initiales

Bd conseillée par un de mes vendeurs préférés !

Synopsis

Rome, juillet 64. La ville subit, depuis quelques temps, d’innombrables incendies, qui alimentent les rumeurs les plus folles. Faut-il voir la main de César derrière ces drames ? Quel est le rôle exact du préfet du prétoire ?

Dans ce contexte, la vie de Gaïus Atius Mus bascule. Passionné de courses de chevaux, la vie du jeune noble semblait toute tracée. Mais la mort de son père dans l’un des incendies le laisse confronté à un monde dont il n’imaginait même pas l’existence. Éclate en effet la réalité des affaires de son père : celui-ci, assureur de son état, a vendu d’innombrables contrats d’assurance contre les incendies, dans une ville aux prises avec les flammes ! La ruine est totale : Gaïus se retrouve contraint de vendre tous les biens familiaux, et de repartir de rien – quasiment d’où son père est lui-même parti, quelques années plus tôt.

Au moment de mourir, la seule chose qu’il dit à son fils, c’est « La salamandre ». Que veut-il dire par là ? En quoi tout cela est-il relié aux complots qui parcourent Rome ?

La série

Le tome 2 est sorti depuis le mois de mai. Nous attendons le tome 3 !

Avis

> L’avis de C

Ayant un goût très prononcé pour l’Antiquité, lorsque j’ai vu cette BD, je me réjouissais déjà, je savais que j’allais passer un bon moment… Mais finalement, je dois nuancer cette affirmation !

Pour commencer, je n’aime pas les dessins, je trouve que l’on se perd, que l’on ne reconnait pas les personnages par moment… Et pour moi les dessins, c’est capital ! Si je n’aime pas, ça peut me gâcher la lecture…

Heureusement, ici, l’histoire m’a plu et j’ai accroché. Mais, on reste un peu sur notre faim, on ne sait pas vraiment où l’auteur veut nous emmener, on sent bien que ce tome 1 est une mise en bouche, vivement le plat de résistance qui, je l’espère, sera lui vraiment à la hauteur de mes espérances !

> L’avis de T

A priori, Gaïus n’a rien de bien intéressant : insouciant, il ne montre aucun intérêt pour les affaires de son père. Il vit la vie d’un jeune noble oisif, et ne semble même pas se sentir réellement concerné par les incendies dont Rome est l’objet.

Mais la mort de son père dans l’un des incendies va faire s’ouvrir le sol sous ses pieds. Sa vie s’effondre littéralement, rongée par les flammes. Reste désormais à découvrir si ce destin funeste va être (comme on peut l’imaginer) l’occasion pour lui de se découvrir et de se révéler.

Autrement dit, ce tome 1, qui s’achève alors que Gaïus a tout perdu, et qu’il trébuche une fois de plus en découvrant qu’il a été un pion dans un complot d’envergure, ressemble à une grande introduction : celle durant laquelle tout est détruit pour laisser place à quelque chose de neuf.

Du coup, on reste un peu sur sa faim, et en même temps, on est assez impatient de découvrir si les promesses non exprimées vont être remplies ! En effet, pourquoi l’avoir choisi lui s’il n’avait pas l’étoffe d’un héros ? On peut donc imaginer de grandes choses pour lui… mais rien ne nous dit encore si tous les éléments seront au rendez-vous : sera-t-il, lui, à la hauteur ? Le scénario va-t-il tenir la route ? Les dessins résisteront-ils dans la durée ?

Je vais suivre, c’est clair, mais je suis encore incapable de dire si je vais réellement aimer cette série. J’ai l’impression de n’avoir eu qu’un prologue, alléchant, certes, mais potentiellement trompeur !

Un mot encore, sur les dessins. Ils sont étonnants : parfois d’une précision redoutable, sur des détails représentés de très près, parfois sensiblement plus flous, comme s’il s’agissait de marquer une indécision, un mouvement de rétractation. D’une planche à une autre, d’une case à une autre, mon opinion a fluctué, sans que je puisse m’arrêter pour dire « j’aime » ou « je n’aime pas ». Cela ne m’était jamais arrivé, et cela m’a laissé une impression d’entre-deux carrément inédite !

Et puis, pour finir, une interrogation. Il y a un flou : au dos de la BD, on nous dit que l’on est au Ve siècle avant J.C., alors que la première bulle évoque l’année 64 après J.C… C’est un détail mais…

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