« Ces gens-là ne sont plus des « compatriotes » mais des traitres à l’Espagne ! La plupart ne sont que de la racaille à la solde de l’internationale communiste ! »
Damien Cuvillier, Bertrand Galic & Kris, Nuit noire sur Brest, Futuropolis, 2016, p.20.
Motivations initiales
Un BD qui nous faisait de l’oeil depuis un bon moment alors on a fini par l’acheter
Synopsis
Un sous-marin espagnol débarque par surprise dans le port de Brest à la fin de l’été 1937. Son équipage demande aux autorités brestoises l’autorisation de faire des réparations dans la rade avant de repartir.
L’Espagne est en guerre civile et le commandant de bord qui demande de l’aide est très vite supplanté dans la discussion par le commissaire politique de l’équipage.
Le Front Populaire n’a pas pris parti dans le conflit espagnol et le préfet ne peut que confirmer sa neutralité forcée, et l’impossibilité d’allouer des moyens aux marins républicains à court-terme.
Le commandant consigne d’abord son équipage à bord ; mais, rapidement, la consigne s’assouplit, et on le retrouve en personne dans la peau d’un habitué de l’Ermitage, un dancing où travaillent de très jolies filles de joie…
Autour de ce lieu de la vie nocturne va se déployer un ballet complexe composé d’un journaliste très bien informé, de militants d’extrême droite rassemblés en commando et d’une belle jeune femme que le charme du capitaine espagnol intrigue.
Le dictateur espagnol Franco aurait indiqué son intérêt pour le sous-marin C2 et ses soutiens locaux vont tenter d’échafauder un plan…
Avis
> L’avis de C
Ce album me laisse perplexe… Complètement perplexe… Je vais essayer au fil de la rédaction de cet avis de me décider si oui ou non j’ai aimé – eh oui ! car pour l’heure, je ne sais que dire !!! -.
Nous allons procéder de façon très scolaire : points positifs/points négatifs.
Il y a de nombreux points positifs… L’atout de taille pour moi reste le fait que l’album soit un one-shot, nous ne sommes pas obligés d’attendre la suite ! Ensuite, c’est un one-shot historique très bien ficelé qui met en lumière la fin du Front Populaire et la montée des idées d’extrême-droite en France. Même si l’histoire se déroule sans trop coller à la véritable Histoire, aucune fausse note… Et, dernier point : la qualité des dessins, les couleurs un peu passées sont sublimes, et les représentations de la nuit noire sur la ville de Brest absolument magiques ! La présence du mini-reportage en fin d’album fait son effet, j’ai vraiment adoré !!!
Mais… L’histoire me laisse sur le bord du chemin ! J’ai trouvé le rythme trop plat, en fait on a l’impression que l’histoire ne démarre jamais ! Même si les dessins sont excellents, je ne reconnais pas les personnages ! J’ai même fini par compter les pages qui me séparaient de la fin de l’album… alors que l’album paraissait tellement prometteur.
Résumons : vous l’aurez compris, je pense que l’on peut se dispenser de cette bande dessinée. Cela peut sembler brutal, mais c’est en partie lié au fait que j’attendais beaucoup de cet album, et que l’espoir a été déçu…
> L’avis de T
Quel dommage ! C’est typiquement le genre de bande dessinée que j’adorerais adorer. Tout semble être réuni : une partie de l’Histoire assez mal connue, et qui permet d’espérer des découvertes ; une situation d’un romantisme discret mais prometteur ; le décor d’une ville où se côtoient le pire et le meilleur, le beau et le laid, le sordide et l’admirable ; un scénario qui peut ouvrir autant sur une enquête quasi-policière que sur de la politique fiction…
Pourtant, je n’ai pas trouvé l’entrée. Les dessins sont graphiquement très réussis, mais je ne les comprend pas. On perçoit des transitions – page 37, on est à Brest en pleine nuit, page 38, on est à Irun, en plein jour -, mais je n’arrive à comprendre l’articulation du scénario…
Bref, je ne vais pas épiloguer : de cette Nuit noire sur Brest, malheureusement, je ne retiens que la « nuit noire »…
Un livre sur ma ville ! C’est tellement rare ! C’est dommage, si le livre ne vous a pas plu…
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Oui mais Brest la jolie est quand même dans nos coeurs ! :-)) (j’en garde un bon souvenir !)
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