Bandes dessinées, Policiers, Roman noir

Pepe Carvalho – Tatouage

« Le soleil du Nord savait attendrir les couleurs. Il ne les soûlait pas avec la brutale luminosité du sud… et cette clarté nordique tire de la mer des nuances de vert, vieillit les rouges vineux des toits et touche chaque feuille des arbres d’Amsterdam d’un pinceau différent. »

Manuel Vazquez Montalban, Hernan Migoya, Bartolomé Segui, Pepe Carvalho – Tatouage, Dargaud, 2018, p. 20.

Motivations initiales

Sans avoir lu tout Montalban, j’ai lu quelques Pepe Carvalho, qui ne m’est donc pas inconnu. L’adaptation en bande-dessinée avait donc attiré mon attention. Alors quand Dargaud a organisé un concours pour faire découvrir la BD, pas d’hésitation. Et nous avons eu de la chance. Alors merci Dargaud !

Synopsis

Le scénario est tiré du livre éponyme de Montalban, publié en espagnol en 1974, traduit en français en 1990.

Un homme est retrouvé mort, sur la plage de Vilassar, près de Barcelone. Il n’est pas identifiable, les poissons se sont chargés de rendre son visage impossible à reconnaître. Seule caractéristique qui pourrait permettre de déterminer qui il est : il a, dans le dos, une phrase tatouée, « Né pour révolutionner l’enfer ».

Pepe Carvalho est mandaté par le mari de la coiffeuse pour identifier de qui il s’agit, avec 100 000 pesetas à la clé – environ 600 euro -.

L’enquête l’emmène jusqu’à Amsterdam. Mais pourquoi a-t-on retrouvé son corps à Barcelone ? Et pourquoi le mari de la coiffeuse s’intéresse-t-il à son cas ?

Avis

> L’avis de T

Il est toujours difficile de donner son avis sur une adaptation, que ce soit d’un livre vers le cinéma ou vers une bande-dessinée. En effet, lorsque vous lisez le livre, vous vous faites, d’une façon ou d’une autre, une « image » des personnages, des lieux, vous vous construisez votre propre représentation de l’ambiance. Probablement cela vous est-il également arrivé, en parlant de livres, de découvrir que certains ne prononcent pas les noms comme vous…

Ici, typiquement, si je regarde les choses objectivement, je retrouve tous les « marqueurs » d’un bon roman de Montalban : des recettes – même si elles me paraissent moins développées que dans les romans, mais l’espace n’est pas le même -, les quartiers de Barcelone, et, naturellement, le choix d’un bon livre pour allumer le feu lorsque Pepe Carvalho cuisine.

L’enquête est d’une facture assez classique, avec un bon « spin » à la fin qui épice la sauce. Cela se lit très agréablement. Mais, pourtant, je n’ai pas retrouvé « mon ambiance » de Barcelone : même si les dessins essayent de retranscrire le côté un peu glauque de certains quartiers, j’aurais aimé un truc un peu plus le côté « gluant » des villes du sud, écrasées de chaleur le jour, et dont l’asphalte suinte encore la nuit… Je n’ai pas retrouvé ma « Charo », la prostituée avec laquelle Pepe Carvalho a une relation.

Bref, c’est une bonne bande-dessinée, formellement, tous les codes sont respectés pour que l’on soit en présence d’une enquête de Pepe Carvalho, mais la magie n’a pas totalement fonctionné sur moi…

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