Chronique de Yvain ou le Chevalier au lion, de Chrétien de Troyes.
« Cesse donc ton bavardage, répond Yvain, tu me fatigues ! Et fais comme moi : bats-toi de ton mieux !
Yvain n’a pas de temps à perdre : il fonce sur le géant et frappe la peau d’ours qui lui sert d’armure pendant que le géant le frappe avec son pieu. »
Chrétien de Troyes, Yvain ou le Chevalier au lion, Éditions Gallimard Jeunesse (Folio Junior), 2019, p. 67.
Motivations initiales
Bon, il arrive que, parfois, la motivation initiale d’une lecture n’en soit pas vraiment une… Vous allez comprendre : cette lecture, Bébéchat l’a faite… pour le collège. Alors, évidemment, la motivation initiale, disons qu’elle ressemblait davantage à une obligation initiale. Et, peut-être certains d’entre vous ont-ils des souvenirs de ce type, les lectures pour l’école, parfois, cela a tendance à vous dégoûter d’un livre, d’un auteur, voire d’un genre littéraire plus qu’autre chose…
Synopsis
À l’occasion d’un banquet donné par Arthur pour fêter le retour des beaux jours, le chevalier Calogrenant raconte la mauvaise aventure qui lui est arrivée 7 ans plus tôt, lorsqu’il a perdu un duel contre un chevalier, près d’une fontaine magique. Son cousin, le chevalier Yvain, décide alors de le venger, en allant combattre le vainqueur.
Ayant remporté ce combat et tué son adversaire, qui s’avère être le roi du lieu, Yvain se rend au château. Là, il tombe amoureux de la veuve, Laudine, qu’il épouse. Mais, rapidement, l’aventure manque à Yvain, qui souhaite reprendre sa route. Sa femme lui accorde alors un délai : il doit être de retour dans un an et un jour au plus tard. Parviendra-t-il à respecter cet accord ?
Ce livre est la traduction en français actuel de l’œuvre écrite en octosyllabes en 1176.
L’avis de Bébéchat
Franchement, j’étais un peu hésitant. Je n’avais pas le choix, il allait falloir lire ce livre que je n’avais pas choisi, et je me demandais vraiment si ça allait me plaire. Les histoires de chevalier, bon, c’est pas mal, mais je ne suis pas plus passionné que cela par cette époque, et je trouve que ça manque de fantaisie. Je suis plus super-héros que chevalier ! En plus, les histoires d’amour – et, pire encore, d’amour courtois – pfffff…
J’ai un petit peu galéré, surtout sur la fin. Mais, au global, c’est quand même plutôt bien, alors que, vous l’aurez compris, je partais plutôt avec un a priori négatif. Mais j’ai bien aimé – dans cette traduction de Pierre-Marie Beaude – les formulations un peu « viellies » en mode « Blanche était sa peau », plutôt que de dire simplement qu’elle a la peau pâle. Ces mots, ces expressions, j’ai trouvé que c’était une façon agréable de jouer avec les mots.
Évidemment, ceux qui adorent le Moyen Âge devraient bien aimer ce livre. Et puis ceux qui apprécient les histoires romantiques.

Moi aussi, je suis plus superhéros que chevalier 😏
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