Chronique de Femmes de nazis, de James Wyllie.
« Tout le pouvoir que les femmes de l’élite nazie possédaient dépendait entièrement de la bonne volonté du Führer. Un seul faux pas suffisait à détruire leur avenir ; d’un seul geste, Hitler pouvait les réduire à néant. Ilse a compris ce que lui déplaire voulait dire, tout comme Emmy durant les dernières semaines de la guerre, tandis que Magda a subi les conséquences de sa colère quand elle s’est temporairement séparée de Goebbels. »
James Wyllie, Femmes de nazis, Éditions Alisio, 2020, p. 384.
Motivations initiales
Les Éditions Alisio, c’est ma petite découverte de l’année 2020. Petite maison qui produit des ouvrages historiques de qualité, vous vous doutez bien que chez Ô Grimoire nous sommes sous le charme ! Alors quand la maison d’édition nous a proposé de découvrir cet ouvrage, nous avons sauté sur l’occasion !
Synopsis
Les femmes qui nous sont présentées dans ce livre ont été mariées aux hommes les plus influents du IIIème Reich. Elles soutiennent leurs époux respectifs dans leur ascension au sein du régime nazi et elles tentent, du mieux qu’elles le peuvent, d’obtenir les faveur d’Adolf Hitler. Mais, à l’exception d’Eva Braun et de Magda Goebbels, qui de nous pourrait citer l’une d’entre elles ?
Dévouées, la plupart d’entre elles ont renoncé à leurs passions, à leur métier pour devenir l’épouse et la mère modèle que prône l’idéologie nazie. Tout cela pour, la plupart du temps, être tenues à l’écart, trompées, bafouées… De biens curieux destins !
Avis
Ce récit met en lumière des femmes de l’ombre. En effet, mises à part Eva Braun et Magda Goebbels – cette dernière ayant, à l’époque, été présentée comme la première dame du Reich et le modèle par excellence de la mère et de la bonne épouse allemande -, les autres femmes dont il est question dans ce livre n’ont rien été de plus que l’ombre de leur mari… et encore !
Elles ont portant toutes un point commun : elles ont toutes consenti à tous les sacrifices possibles et imaginables pour essayer d’obtenir les bonnes grâces du Führer, car elles savaient toutes qu’en un instant, tout pouvait basculer.
On découvre également dans ce livre que la plupart d’entre elles n’ont pas été véritablement inquiétées après la guerre. Mais après avoir lu ce livre, on ne se pose en réalité pas vraiment la question de savoir si ces femmes auraient dû être jugées, ni même si elles savaient les atrocités dont étaient responsables leurs époux. Ici, la réflexion est plus profonde et l’on se surprend même, par moments, à éprouver une sorte de sympathie pour ces femmes. L’idée centrale de ce livre est en effet de mettre en lumière ces femmes qui ont tout abandonné pour être un modèle et coller à l’image de la parfaite femme allemande qui n’est là que pour enfanter et tenir sa maison.
Ce qui m’a vraiment choqué dans ce livre, c’est que toutes ces femmes ont été trompées et certaines d’entre elles ont même toléré cela pour ne pas faire de vague et ne, surtout, pas subir le déshonneur…
Ce livre est vraiment instructif, il met en lumière des destins inconnus, tout en restant très accessible à tout le monde. L’éclairage apporté sur cette société, dont les rêves de gloire et de d’éternité étaient surtout faits pour les hommes, est particulièrement évocateur…
