Chronique de Murena – T.9 Les épines, de Jean Dufaux & Philippe Delaby.
« Donne au peuple du pain et des jeux, il ne se révoltera pas. Donne-lui la peur et l’inconfort, il se baissera pour prendre un pavé au sol. »
Jean Dufaux & Philippe Delaby, Murena – T.9 Les épines, Dargaud, 2020, p.16.
Motivations initiales
Je pense que vous l’avez compris, Murena est une de mes séries BD préférées. Alors je ne résiste pas à l’idée de vous en parler dès que je referme un tome !
Synopsis
Tel un phénix, Rome se reconstruit et renaît de ses cendres suite au terrible incendie qui a ravagé la ville impériale.
Néron est en proie au doute, il se dit que le peuple romain va se retourner contre lui s’il ne trouve pas de coupables et si des têtes ne tombent pas. Mais qui pourrait-il donc désigner comme étant les responsables de cet incendie ?
Après de nombreuses tergiversions, l’empereur a trouvé les coupables idéals : les chrétiens, ces hommes qui vivent entre eux dans un quartier de Rome et qui prêchent pour un dieu unique, font une cible toute désignée !
Avis
Ce tome est un tome charnière et, croyez-moi, ça ne laisse rien présager de bon ! On sent que la colère et la fureur grondent dans la ville impériale. Ce n’est qu’une question de temps pour que la faucheuse vienne s’emparer de quelques belles âmes… Ce que j’aime avec cette série c’est que l’on sait que la mort est toujours là tapie dans un coin, mais on ne sait jamais avec certitude quand et qui elle va frapper !
Tome charnière, donc, car il donne une place importante à la religion chrétienne et donc à l’apprentissage du vivre ensemble et à la tolérance. Et avec Néron comme empereur, le terme de coexistence religieuse ne figure pas dans le lexique de la langue romaine !
Tout est passionnant ! On pourrait se dire qu’après neuf tomes, il y a un risque que le scénariste tourne en boucle ou lasse son lecteur, mais il n’en est rien ! Chaque nouveau tome est rempli de surprises, tout en conservant toujours une justesse historique incroyable ! Ici, on met en scène les premières persécutions contre les chrétiens et la vraie crucifixion – les clous sont enfoncés entre les deux os du bras et non dans la paume de la main… Moi qui suis sensible aux détails, je peux vous dire que c’est appréciable quand tout sonne juste !
Vous l’aurez compris, c’est encore un très bon tome de Murena que je viens de refermer. Le scénario, les dessins, tout est réuni pour que la magie opère !
Si vous n’avez pas encore tenté cette BD, il est grand temps !
Pour en savoir plus
Retrouvez la présentation de ce livre sur le site de l’éditeur.
