Historiques, Thrillers, Aventures

Le complot Vatican

Chronique de Le complot Vatican, de Steve Berry

« Vilamur savait que tout ce qui était associé à Marie avait été fabriqué très tôt afin de satisfaire les désirs des fidèles, les pères de l’Église étant conscients de la grande popularité des déesses païennes. Le christianisme était alors une religion dominée par les hommes. Marie y ajouta une nouvelle dimension, qui prit rapidement de l’ampleur. Elle contribua au recrutement de nouveaux adeptes et ouvrit les bourses des fidèles existants. […] Un mythe devenu réalité. »

Steve Berry, Le complot Vatican, le cherche midi, 2022, p. 317.

Motivations initiales

Ce n’est probablement plus un mystère pour un certain nombre d’entre vous : chez Ô Grimoire, l’un de nous est fan de Steve Berry et de son approche qui mêle toujours brillamment histoire – avec une prédilection assumée pour les cathares, l’histoire des religions… – avec des intrigues très actuelles. Benoît, au cherche midi, veille donc toujours, lorsqu’un nouveau Berry sort, à nous en faire parvenir un exemplaire, et nous lui en sommes infiniment reconnaissants. C’est ainsi que ce Complot Vatican a rejoint notre PAL, pour en ressortir presque aussitôt. Nouvelle série, nouveau personnage avec ce Nick Lee dont nous avons tout à découvrir ! Et, icing on the cake, diraient nos amis anglo-saxons, c’est le rétable conservé à la cathédrale Saint-Bavon, à Gand, signé par Van Eyck, qui est au cœur de cette histoire !

Synopsis

Nick Lee est un ancien de la police militaire, puis du FBI, qui n’a pas obtenu de poste à la division Magellan – clin d’œil à Cotton Malone, probablement -, devenu agent de terrain de l’Unesco, chargé d’intervenir dans les affaires touchant à l’art et à la culture. Entre deux missions, il est contacté par Kelsey, une religieuse et restauratrice de tableau qu’il aurait dû épouser, quelques années plus tôt. Celle-ci sollicite son aide alors qu’elle travaille à la restauration d’un des panneaux de l’Autel de Gand, polyptique de Van Eyck conservé à la cathédrale Saint-Bavon. Mais, quand il arrive, le panneau est la proie des flammes, alors que Kelsey est prise à partie par une femme cagoulée.

Il l’ignore encore, mais il vient de mettre les pieds dans une affaire qui va l’amener jusque dans le Sud-Ouest de la France, à la découverte d’une vérité que les Sœurs-Servantes de Saint-Michel, protègent depuis des siècles.

Avis

Ce que j’attends toujours avec impatience, dans les livres de Steve Berry, c’est la note finale, en général un chapitre de plusieurs pages, dans laquelle l’auteur livre, en toute transparence, à ses lecteurs, le vrai du faux. Ce qui est de l’ordre de l’histoire, appuyé sur des recherches dont la profondeur et le sérieux est en général impressionnant, et ce qui est de l’ordre du romanesque, de la « licence poétique ». Là où la plupart des auteur(e)s ne donnent aucun élément, où certains survolent le sujet, faisant plutôt une sorte de chronique de leur travail, Steve Berry met cartes sur table. Et c’est non seulement instructif – tant qu’à faire, tant qu’à apprendre des choses, autant savoir que ce sont des éléments historiques et non une fiction sortie de l’imagination vertigineuse d’un auteur ! -, mais cela renforce, pour ma part, l’admiration que j’ai pour cet auteur.

Et l’on n’est pas déçus, de ce point de vue, avec Le complot Vatican ! Pas moins de 10 pages nous permettent de discerner précisément où est la frontière entre le vrai et l’imaginé, dans ce récit qui globalement reste parfaitement crédible.

Évidemment, lorsque vous attaquez un roman avec Cotton Malone, pour les habitués, vous êtes en terrain de connaissance. Mais ici, avec notre petit nouveau, Nick Lee, vous avez à la fois la curiosité de la rencontre, et l’appréhension de ne pas accrocher. Mais Nick est à la fois sympa et intéressant, confronté à cette situation compliqué. Kelsey, celle qui le sollicite, est en effet son ancienne petite amie, qu’il devait épouser, mais qui l’a quitté pour rentrer dans les ordres. On comprend bien que cette situation inhabituelle va contraindre chacun des deux à répondre à des questions qui ne sont pas si évidentes…

L’histoire, j’espère que vous me le pardonnerez, je n’en dirai pas grand-chose. Je préfère vous laisser découvrir ce mystère que Steve Berry a imaginé. Simplement pour mettre l’eau à la bouche des amateurs, sachez que l’on évoquera évidemment Van Eyck – un personnage d’une complexité qui donne envie de se replonger dans la vie de ce personnage multi-facettes -, la Vierge, Jeanne d’Arc, les cathares…

Je ne suis pas encore en capacité de vous dire si Nick Lee parviendra à se hisser au rang de Cotton Malone. Mais je peux en revanche indiquer que cette première découverte donne envie d’en savoir davantage, ce qui est toujours bon signe. Et, puisque l’auteur l’évoque lui-même, une rencontre, à l’avenir, entre les deux personnages, n’est pas à exclure !

Merci, Monsieur Steve Berry, pour ces heures de lecture et de découverte ! Une fois encore, je vais attendre avec impatience la prochaine occasion ! Et vous, vous laisserez-vous tenter par ce complot au cœur du pouvoir de l’Église catholique ? Si jamais vous n’étiez pas encore en train d’enfiler votre manteau pour aller voir vos libraires préférés, vous pouvez aussi découvrir l’œuvre au centre du roman, sur un site web dont le lien est donné par l’auteur et accessible ici.

Pour en savoir plus

Retrouvez la présentation de ce livre sur le site de l’éditeur.

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