Chronique de Miss Dior, de Justine Picardie.
« Pour Catherine Dior, enfermée dans un wagon à bestiaux, ce trajet prendra trois jours. Elle fait partie d’un convoi de 300 déportées sélectionnées dans la deuxième semaine de septembre 1944 pour être envoyées plus au sud, dans un des nombreux camps satellites rattachés administrativement à Buchenwald. »
Justine Picardie, Miss Dior, Éditions Flammarion, 2021, p. 161.
Motivations initiales
Il y a quelques temps que cette biographie me faisait de l’œil… J’ai fini par craquer suite à la mise en avant de l’ouvrage dans la librairie de Gérard Collard. Apparemment, c’est un de ces livres à côté desquels il ne faut pas passer… alors voyons voir !
Synopsis
Lorsque l’on entend le nom de famille Dior, on pense évidemment haute couture, paillettes et train de vie aisé… Malheureusement, cette famille n’a pas été épargnée par les drames. En effet, le père de Christian Dior connait la faillite et la dispersion de ses biens. Mais que dire alors du sort qui attend la sœur de Christian, Catherine ? En 1940, la France signe l’armistice et les nazis occupent une grande partie du territoire français. Le siège de la Gestapo, rue de la Pompe à Paris, est connu pour avoir abrité bien des violences, les nazis pratiquant de longues séances de tortures avant de déporter de nombreuses personnes. Rentrée dans la Résistance dès 1940, Catherine Dior sera arrêtée, connaîtra la torture et la déportation dans un camp de la mort.
Une vie qui force l’admiration et le respect mais qui met en lumière un personnage que l’on ne connaissait ou très peu.
Avis
C’est en faisant des recherches sur Christian Dior que Justine Picardie, journaliste et auteure britannique, découvre, par un heureux hasard, Catherine Dior, la sœur du célèbre couturier. De sa vie qui mérite de ne pas être oubliée, l’auteure nous livre ici une biographie qui met en lumière la sœur préférée de Christian.
Résistante appartenant au réseau F2, dénoncée et capturée par la Gestapo, torturée rue de la Pompe à Paris, déportée dans un camp de la mort, la cadette du grand couturier force l’admiration. Rescapée comme certaines des trois cent femmes ayant été déportées en septembre 1944, elle tentera de se reconstruire mais restera – on s’en doute – tourmentée par cette période noire.
C’est poignant, bouleversant et on ne peut que saluer le travail de recherche mené en amont par Justine Picardie. En redonnant vie à Catherine Dior, l’auteur ne fait pas l’impasse sur les tortures faite par la Gestapo, les scènes déshumanisantes dans les camps de la mort ou encore les actes de résistance dans une France occupée.
Ouvrir ce livre, c’est être aspiré(e) par l’histoire de la famille Dior, la réussite de Christian, la vie captivante de Catherine mais également un tableau de la France des années 1940-1945. Ces histoires croisées permettent de comprendre l’amour infini que portait le couturier à sa sœur cadette et également la naissance du célèbre parfum Miss Dior en l’honneur de celle qui aimait tant les fleurs.
Un livre à avoir dans sa bibliothèque !
Pour en savoir plus
Retrouvez la présentation de ce livre sur le site de l’éditeur.

Une fois de plus, tu m’en apprends sur certains pans d’histoire !
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Je l’ai dévoré et adoré ! Je te le recommande chaudement !!!
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