Aventures, Fantasy

Ars Obscura – Livre I Sorcier d’empire

Chronique de Ars Obscura – Livre I Sorcier d’empire, de François Baranger.

« Moins d’un an après le mariage, Onéline lui donna une fille, qu’ils baptisèrent Thalie. Avec cette naissance, Ludwig découvrit le sentiment inexprimable de la paternité, ce lien unique, profond et puissant, qui fait de vous, après la mère, la personne la plus importante au monde pour un être vulnérable, parce qu’il est une part de vous-même, qu’il vous incombe d’assurer sa subsistance et de le défendre jusqu’à ce qu’il soit en mesure de s’en charger lui-même, et qu’il vous donne une raison supplémentaire de veiller sur votre propre existence afin de ne pas laisser un orphelin de plus ici-bas. »

François Baranger, Ars Obscura – Livre I Sorcier d’empire, Éditions Denoël, 2023, p. 77.

Motivations initiales

Si vous suivez un tout petit peu ce blog, il n’est probablement pas franchement utile de vous expliquer pourquoi ce livre ne pouvait pas faire autrement que de rejoindre notre PAL. Une uchronie autour de Napoléon : ces 5 mots sont suffisants, non ? Toujours est-il qu’en effet, nous nous sommes rapidement procuré ce livre, et que le voilà !

Synopsis

Napoléon, bénéficiant du soutien d’Élégast, le sorcier d’empire dont nul ne sait d’où il vient ni quand exactement il est apparu, a conquis toute l’Europe. Mais les Russes, les Anglais – chassés de Grande-Bretagne mais qui sont parvenus à conserver l’Égypte -, les Ottomans et quelques autres, semblent bien être en train de constituer une nouvelle coalition.

Pendant ce temps, en France, la Garde Hermétique, entièrement dévouée au Sorcier, fait régner la terreur. Chacun redoute de se trouver sur sa route. Coupable ou innocent, il ne fait pas bon être pris pour cible par ces troupes qui bénéficient des dernières inventions d’Élégast. Et même lorsqu’ils regardent ailleurs, les « bulles noires », sorte de mystérieux passages qui laissent pénétrer dans notre monde des créatures infernales, sont des dangers quotidiens.

Ludwig Arcerese, un mercenaire qui s’est fait une spécialité de chasser les « résurgions » – les fameuses créatures libérées par les bulles noires – et Éthelinde Ordant, naturaliste en quête de réponse sur ce qui est arrivé à son père pendant la Campagne d’Égypte, tous deux activement recherchés par les polices de l’Empire, sauront-ils démêler l’écheveau de fils qui constituent la trame de ce récit ?

Avis

Par définition, un premier tome doit permettre de poser les bases d’un récit qui, ici, s’avère particulièrement complexe. En effet, comme dans toute uchronie qui se respecte, il y a un temps pendant lequel la trame historique qui est la nôtre reste valable, jusqu’au moment où la trajectoire dévie. Ici, c’est au moment de la Campagne d’Égypte, et, semble-t-il, en 1799 que l’apparition d’Élégast fait diverger les événements.

Il faut donc un temps d’adaptation pour poser les choses, et par moments on à l’impression de papillonner sans trop savoir où se poser. Et, en effet, on voyage, entre Éthelinde et Ludwig, que l’on découvre avant qu’ils ne se croisent, puis que l’on accompagne dans leur périple, Jonas, l’espion anglais, la comtesse Uliatine, espionne russe. Puis on part à Saint-Pétersbourg, où d’autres complots se nouent à la cour du Tsar, avant de revenir découvrir les intrigues qui ne manquent pas non plus dans les États-majors de l’armée impériale, incarnées par l’opposition qui semble assez irréductible entre Irénion Brégante, capitaine des Sentinelles intérieures, son neveu, qui, par bravade et par révolte, a rejoint la Garde Hermétique et Constantin Hélade, son capitaine.

C’est touffu, mais ça se lit bien. On a encore – et heureusement ! – du mal à voir où l’auteur veut nous emmener (c’est une tétralogie qui est annoncée, il est préférable qu’il nous reste encore bien des choses à découvrir et à comprendre !). Chaque personnage, à son tour, révèle ses parts d’ombre et de lumière. Aucun des personnages que l’on suit n’est d’une seule pièce, chacun à sa faiblesse, son défaut, ses fragilités, qui les humanisent.

Bref, tout cela se présente bien. Nous manquons de cristaux cérulés, ce que d’autres nomment lapis lucidus, pour lire dans l’avenir. Il nous faudra donc patienter jusqu’à la parution du prochain tome…

Et vous, êtes-vous prêts à rejoindre l’aventure ? Et si oui, préférez-vous la roulotte de la comtesse Uliatine, un bon cheval pour accompagner Éthelinde et Ludwig ? Avez-vous plutôt un penchant pour les ors de Saint-Pétersbourg ou une attirance pour les Invalides, à Paris ?

Pour en savoir plus

Retrouvez la présentation de ce livre sur le site de l’éditeur.

2 réflexions au sujet de “Ars Obscura – Livre I Sorcier d’empire”

  1. Wow, soFrancois Baranger has written another great book about family and parenting! This book is very informative and will help parents of vulnerable children understand the importance of having a strong relationship with their children.

    J’aime

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s