Cartel 1011 – T. 1 Les bâtisseurs

Chronique de Cartel 1011 – T. 1 Les bâtisseurs, de Mattias Köping.

« Salopard de Fabrizio ! Le seigneur de la drogue le toisait, impassible. Salvatore devenait lui-même un testeur. Cette héroïne mexicaine n’avait pas grand chose à voir avec ses concurrentes. »

Mattias Köping, Cartel 1011 – T. 1 Les bâtisseurs, Flammarion, 2024, p. 557.

Motivations initiales

J’ai découvert cet auteur grâce à la librairie la Griffe Noire et je dois dire que, depuis, je suis vraiment très fan de son style et de son univers totalement noir !

Synopsis

Péninsule du Yucatán. Cet espace entre le golfe du Mexique et la mer des Caraïbes est entre les mains du clan Hernandez. C’est là aussi, entre Tulum et Cancun, qu’émerge un nouveau cartel, le 1011. Ce cartel est capable du pire, faisant preuve d’une violence inouïe qui glace le sang. 

Avec ce nouveau cartel, les trafics internationaux sont renforcés, l’appétit des criminels est sans limite ! Et dans le même temps, alors que ce cartel tisse sa toile et que ceux qui veulent leur résister disparaissent les uns après les autres, les meurtres s’accumulent également de l’autre côté de l’Atlantique, en Europe.

Avis

J’attendais énormément du nouveau thriller de Mattias Köping, mais je dois dire qu’il dépasse toutes mes attentes !

Comme à son habitude, l’auteur nous happe dès les premières lignes de son livre. Comme à chaque fois, je retrouve les mêmes sensations : j’étouffe, je m’indigne, je suffoque, je sens mes tripes se serrer, bref il n’y a que cet auteur qui me procure ce sentiment de peur et d’horreur que j’aime tellement.

Ce premier tome sert de fondation à une trilogie que va nous proposer l’auteur et on sent très rapidement qu’il met le doigt sur différents maux qui gangrènent nos sociétés sans jamais tomber dans le pathos ou la romantisation excessive.

Ce petit pavé (plus de six cent pages) nous livre ici des choses que nous connaissons déjà : trafic d’animaux, d’humains, drogue, armes et également une certaine cruauté sans nom quand les membres du cartel tuent. Mais j’ignorais tout, en revanche, du trafic de sable qui peut être nocif à la fois pour les populations et pour les écosystèmes : franchement, ça donne à réfléchir sur la façon dont notre monde vrille de plus en plus…

Certains diront que Mattias Köping surfe sur la vague de l’actualité en parlant des cartels mexicains, moi je répondrais que, justement, il se sert de son audience pour alerter lui aussi sur une « mexicanisation » de l’Europe de plus en plus violente.

C’est noir, ça frôle la barbarie, c’est violent mais ça m’a rendu accro tel quelqu’un qui attend sa dose de méth… Vivement la suite !

Pour en savoir plus

Retrouvez la présentation de ce livre sur le site de l’éditeur.