Chronique de Batman – The dark prince charming 1/2, de Enrico Marini.
« Tu es une nouvelle recrue, hein ? Les autres ne t’ont pas encore expliqué la règle d’or, je parie. Écoute bien, je vais te la dire… « Le seul ici qui fait des blagues sans y passer, c’est MOI ! » Verstanden ? C’est de l’allemand. Capisci ? Comprendes ? Hoor je me ? »
Enrico Marini, Batman – The dark prince charming 1/2, Dargaud, 2017, p. 30.
Motivations initiales
Batman… Le Joker… Une cover qui attire l’œil… Parfois, il suffit d’un rien pour qu’un livre, une bande dessinée, un manga, se retrouve dans notre PAL…
Synopsis
Faut-il vraiment donner des éléments sur l’histoire ? On est bien évidemment à Gotham City, et le Joker fait, comme toujours parler de lui. Ici, une bijouterie vient de subir une attaque à main armée par un groupe d’hommes portant des masques de clown. Ils viennent d’ailleurs de doubler Catwoman, qui entendait bien s’approprier le collier de perles – valant probablement un demi-million de dollars – dont le Joker vient précisément de s’emparer pour l’offrir à Harley Quinn, pour son anniversaire. Mais le bijou finit au fond du fleuve…
Mais, si tout cela est de l’ordre du classique, avec le Joker, il est bien plus inhabituel de le découvrir kidnappeur. En effet, il retient en otage Alina. Mais qui est donc cette petite fille ? Et qu’a-t-elle donc de si particulier ?
Avis
> L’avis de T
Proposer une bande-dessinée ayant pour héros Batman ? Voilà, en 2017, une drôle d’idée, non ? Pourquoi, alors ? Mais, justement, parce que c’est improbable, très certainement, Enrico Marini, l’auteur – du scénario aux dessins – s’en explique dans une préface. C’est Batman lui-même qui, débarquant dans son atelier, fracassant au passage une fenêtre, est venu un jour exiger qu’il écrive et dessine une histoire qui le mette en scène. Avec toute latitude – y compris celle de faire intervenir Catwoman, visiblement un fantasme d’adolescence de l’auteur -, sauf une : interdiction de représenter Batman avec des chaussettes blanches.
Eh bien, je peux d’ores et déjà vous le révéler : cette exigence a été respectée. En tout cas dans ce premier tome !
Sans même être spécialement fan de Batman, on entre très facilement dans l’histoire. Les dessins sont remarquables, le jeu dans l’évolution des couleurs en fonction de la progression de l’histoire – très multicolore quand le Joker est représenté, presque monochrome quand Batman est présent – fonctionne très bien.
On se prend au jeu, et on adopte la question : qui est exactement la petite Alina, et pourquoi le Joker s’est-il emparé d’elle ?
Le Joker, justement, touchons-en un mot. Il est odieux à souhait, naturellement. Brutal, violent, n’hésitant pas à éliminer toute son équipe pour une mauvaise réponse ou une tentative d’humour maladroite… et pourtant très « petit garçon » devant Harley Quinn. Et faisant presque – il ne faut pas exagérer, mais quand même -, presque, donc, preuve d’une sorte de sollicitude, évidemment dévoyée.
Alors ? Alors, définitivement, une bonne bande dessinée. Dont le tome 2 nous attend déjà… et dont vous devriez bientôt entendre parler…
Sans être une super fan, j’aime bien Batman et les personnages qui évoluent dans son univers 🙂 J’espère trouver ce premier tome à la bibliothèque.
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