Chronique de Chevauche-brumes, de Thibaud Latil-Nicolas.
« – Vous portez une lourde responsabilité, tous les deux. Vous, capitaine, devez me garantir que Crevet ne tombera pas et que ses habitants ne seront pas livrés en pâture aux bêtes de l’ombre. Quant à vous, Ozgar, si vous pouvez mettre un terme à ces horreurs, faites-le et ne vous préoccupez pas des gesticulations politiques et théologiques que cela engendrera, j’en fais mon affaire. Si le mal est aussi virulent que ce qu’en dit votre camarade, s’il menace de nous submerger, alors vous avez le devoir absolu de le combattre et de le vaincre. »
Thibaud Latil-Nicolas, Chevauche-brumes, Les Éditions Mnemos, 2019, p. 134.
Motivations initiales
Ce livre a fait pas mal de bruit sur la blogosphère et sur instagram… Je l’avais noté dans un coin de ma tête en me disant que pour mon binôme – qui est adepte de medieval fantasy – ça pouvait être un très bon cadeau ! Finalement, il me faisait tellement de l’œil que je l’ai lu ! 🙂
Synopsis
Au nord de Bleu-Royaume grandit une terrifiante brume noire… Cette brume est l’objet de toutes les discussions, de toutes les préoccupations et de toutes les angoisses. Mais depuis quelques temps, surgissent de cette brume de terribles créatures d’encre. Ces créatures ravagent les campagnes et menacent de faire disparaitre le royaume.
Suite à une réunion entre les personnages les plus influents du royaume et quelques soldats de l’ost du roy, il est décidé que le mage Ozgar combatte la brume et que les soldats tiennent leur position pour faire refluer les immondes créatures.
Soldats de Bleu-royaume, mage et même les célèbres guerrières Doryactes s’engagent alors dans un long périple qui pourrait bien être un aller sans retour dans les entrailles de ce qu’ils pensent être le mal…
Avis
Lorsque l’on a fini la lecture de la première page de cet ouvrage, on se retrouve en immersion total dans un moment épique, une terrible scène de bataille, l’acier se croise, le sang gicle, ça sent la poudre, bref tout ce que j’aime… C’est haletant, le lecteur est sous tension !
Au fil de ma lecture, je constate que l’auteur arrive – de façon brillante – à nous entrainer dans un univers riche où règnent intrigues politiques, guerrières et magiques ! On ne s’ennuie pas, on découvre des mœurs et des croyances particulières, on fait connaissance avec d’affreuses bêbêtes venues des ténèbres, on a envie de savoir si la quête des personnages va réussir… On devient à part entière un membre de cette lutte contre la brume.
Autre point fort de cet ouvrage, les personnages. L’auteur a modelé de façon assez particulière chacun des personnages que l’on rencontre… Ils ont tous leur caractère, leur franc-parler, ils ne manquent pas d’épaisseur et de réalisme ! Même si certains sont les pires des salopards, on s’accroche à eux et on n’a vraiment pas envie de les quitter lorsque la dernière page arrive – heureusement il y a un second tome !
Enfin, l’auteur glisse un peu de girl power ! Il démystifie la guerre, en réalité il nous montre que ce n’est pas une « chose d’homme » avec la présence de ces fameuses cavalières dignes des plus grandes amazones de notre histoire !
Je lis beaucoup moins de fantasy que mon binôme, mais là, je n’ai pas vu le temps passer. Il y a du sang, de la cruauté et un langage fleuri, et pourtant tout cela est fait en finesse. On en redemande !
Un gros coup de cœur qui m’a fait oublier le confinement !
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