Chronique de C’est moi le plus fort, de Mario Ramos.
« »Ah ! C’est bien ce que je pensais : c’est moi le plus fort ! J’aime qu’on me le dise et qu’on me le répète ! J’adore les compliments, je ne m’en lasse pas », jubile le loup.
Mario Ramos, C’est moi le plus fort, École des loisirs, 2001, p. 14.
Motivations initiales
Qui dit mercredi dit jour des enfants – même en ce jour de fête nationale -, alors aujourd’hui, je vous embarque pour un bilan lecture parlant d’une histoire de loup.
Synopsis
Il est beau, il est fort, il fait peur et quasiment tous les animaux de la forêt le lui disent : il est le plus effrayant et le plus fort de tous les habitants de la forêt !
Le grand méchant loup se pavane dans les bois en terrorisant tour à tour les animaux. Mais attention à toi, grand méchant loup, on finit toujours par tomber sur plus fort que soi !
Avis
Eh bien, cet album jeunesse est une petite déception…
Je dois avouer que je n’ai pas aimé la fin de l’histoire, je la trouve bien trop facile et un brin has-been… Sans rire, je pense que les livres qui ont pour pseudo-morale « attention, il y a toujours plus fort que toi », c’est un peu daté et je trouve que l’on en a trop lu et trop vu ! Difficile de déterminer si j’aurais pensé la même chose au moment où il est sorti, voilà déjà vingt ans… peut-être ceci explique-t-il cela… Bien entendu, pour les petits, cette histoire marche et marchera toujours mais il y a vraiment mieux à leur faire lire !
En plus de cela, je trouve que les dialogues sont très plats et monotones, pour le coup ça manque d’éclat, de peps et d’humour. Quel dommage car il y a vraiment du potentiel avec l’idée de l’auteur. Et côté intrigue, c’est également très plat, on se doute très rapidement de la chute.
Bon, tout n’est pas noir quand même. Ainsi j’ai beaucoup aimé l’idée de relier cette histoire à d’autres contes – le petit chaperon rouge, les trois petits cochons… Je trouve que c’est une très bonne manière de stimuler la mémoire des enfants. Mais cela n’a pas suffi, et, malgré cet argument, c’est un flop !
Bref, vous l’aurez compris, gardez vos euros au chaud !
Ô grimoire ! 