Aventures, Bandes dessinées, Historiques

La fille de l’Exposition universelle – T. 1 Paris 1855

Chronique de La fille de l’Exposition universelle – T. 1 Paris 1855, de Jack Manini et Étienne Willem.

« Je vais leur faire partager ma passion pour le vin de Bordeaux. J’ai établi une carte des vignobles avec le syndicat des soutiers bordelais, une liste des 79 meilleurs crus de la région, 58 rouges et 21 blancs que pourront goûter les visiteurs… »

Jack Manini et Étienne Willem, La fille de l’Exposition universelle – T. 1 Paris 1855, Bamboo Édition, 2018, p. 15.

Motivations initiales

Parfois, vous vous retrouvez face à un livre ou une bande dessinée, et, sans que vous soyez réellement capable de dire pourquoi, la couverture « vous parle ». Pourtant, c’est vraiment le genre de dessin que je n’apprécie pas réellement. Mais…

Synopsis

Alors que Paris s’apprête à accueillir l’Exposition universelle, dont Napoléon III compte faire un moment fort de son règne, une danseuse de ses amis est retrouvée pendue. Puis la femme du lieutenant-colonel Ferrand, un proche de l’empereur, est enlevée. Julie Petit-Clou, une gamine qui semble avoir un véritable don de voyance, se retrouve embarquée dans cette enquête, qui l’emmène jusqu’au bal donné par l’Empereur…

Avis

Voilà bien une période de l’histoire de France qui n’est pas souvent mise en avant dans les romans et les bandes dessinées… et celle-ci nous montre que c’est peut-être dommage ! Cette année 1855, avec le point central de l’Exposition universelle – deuxième du nom, après l’Exposition universelle à Londres en 1851 -, et, plus largement, le règne de Napoléon III sont assez mal connus, me semble-t-il. Ainsi, effectuant quelques recherches avant d’écrire cette chronique, je constate que les noms des protagonistes de l’époque me sont pour l’essentiel inconnus. Je reprends, juste pour le plaisir, cette jolie citation de l’Empereur lui-même, qui tourne lui-même en dérision la diversité de son entourage : « Quel gouvernement que le mien ! l’Impératrice est légitimiste, Napoléon-Jérôme républicain, Charles de Morny, orléaniste ; je suis moi-même socialiste. Il n’y a de bonapartiste que Persigny : mais Persigny est fou ! » (Guy Antonetti, Histoire contemporaine politique et sociale, PUF, ).

Le scénario de cette bande dessinée s’articule autour de l’Exposition universelle, mais également dans la lignée des nombreux attentats et tentatives d’attentats qui ont visé l’Empereur et sa famille – une vingtaine sont déjoués rien qu’entre 1851 et 1855 -. On y  découvre les enjeux politiques de l’époque qui ne sont pas, pour certains, sans rappeler notre époque – questions sociales, pouvoir de l’armée, colonialisme, …–.

Vraiment, le seul bémol, de mon point de vue, ce sont les dessins. Certes, on reconnait les personnages sans difficultés, mais ce n’est pas le style de dessin que j’aime. Mais, ça, des goûts et des couleurs, cela ne se discute pas.

Depuis, deux autres tomes sont sortis. Ils vont donc rejoindre notre PAL prochainement. On retrouve Julie Petit-Clou en 1867, à l’occasion de la deuxième Exposition universelle à Paris, puis en 1878, pour la troisième… ce qui pourrait nous valoir 7 tomes en tout, jusqu’en 1947 (ou 8, si l’on prend en compte l’Exposition Internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de 1925)… À suivre !

Et vous, Napoléon III, quelle image avez-vous de lui ?

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