Biographies & autobiographies, Historiques

Tombeau du jeune monsieur de Cinq-Mars

Chronique de Tombeau du jeune monsieur de Cinq-Mars, d’Olivier Baumont.

« Au sortir de l’adolescence, il avait été placé auprès d’un souverain contre son gré, il était devenu sa plus grande passion, il s’était fait haïr de son ministre parce qu’il avait refusé d’espionner son maître, il avait été précipité dans des intrigues de Cour et dans une grande Histoire pour lesquelles il ne s’était pas préparé. Certes, il s’était égaré. Mais quoi ! Son jeune âge, la conviction que son roi soutenait ses projets de conspiration, les mauvais génies qui l’avaient entouré, tout cela devait inspirer un peu de pitié, tout cela méritait des circonstances atténuantes. »

Olivier Baumont, Tombeau du jeune monsieur Cinq-Mars, Arléa, 2021, p. 129.

Motivation initiales

Dans une charmante librairie parisienne, mes yeux se sont posés sur cet ouvrage et, je ne sais pour quelle raison, il a fini dans mon sac !

Synopsis

Olivier Baumont est spécialiste de la musique française du Grand Siècle et des Lumières. Au cours de ses recherches, il tombe « en admiration » pour le jeune Cinq-Mars, un temps favori de Louis XIII, mais dont la brève existence a finalement trouvé son issue à l’occasion d’une sentence tragique à tout juste vingt-deux ans.

Olivier Baumont redonne un nouveau souffle à la destinée tragique de Cinq-Mars, en retraçant sa présence à la Cour, ses ambitions dévorantes et sa chute.

Avis

En ouvrant cet ouvrage, je pensais qu’Olivier Baumont avait réalisé une biographie de Cinq-Mars mais c’est en partie faux. Ici, le lecteur embarque pour une histoire croisée, celle d’Olivier Baumont – ses concerts, ses recherches et son addiction pour Cinq-Mars – et l’histoire tragique du jeune Cinq-Mars – celui qui sans le vouloir est devenu le favori de Louis XIII et qui terminera sur l’échafaud.

Durant deux cent pages, on découvre la courte mais ô combien captivante vie de Cinq-Mars. Les pages défilent, l’écriture est alerte – peut-être devrais-je dire « allegro » -, l’auteur parvient à nous emmener dans l’histoire tortueuse de la Cour de France, sans nous perdre dans ses entrailles. On apprend énormément de choses, on revisite l’Histoire, bref, je n’en ai pas perdu une miette.

Ainsi, sur sa dimension historique, ce livre est pour moi une vraie réussite. En revanche – mais peut-être est-ce une question de sensibilité – j’avoue avoir beaucoup moins accroché aux chapitres dans lesquels l’auteur nous raconte sa vie de claveciniste et de chercheur. En effet, autant je n’ai aucune peine à concevoir son admiration, sa passion pour Cinq-Mars – mon Cinq-Mars s’appelle Vauban ! -, autant les chapitres dans lesquels l’auteur s’exprime en son nom propre m’ont parus plats, sans valeur ajoutée.

Du coup, au final, je suis mi-figue mi-raisin face à ce livre. La partie biographique sur Cinq-Mars est extrêmement réussie et passionnante… le reste moins de mon point de vue !

1 réflexion au sujet de “Tombeau du jeune monsieur de Cinq-Mars”

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s