Aventures, Bandes dessinées, Fantastiques

Thorgal – T. 7 L’enfant des étoiles

Chronique de Thorgal – T. 7 L’enfant des étoiles, de Jean Van Hamme et Grzegorz Rosinski.

« Il y a des circonstances où il faut renoncer à comprendre, et je crois que celle-ci en est une… Mais qu’importe… Fils d’Aegir ou envoyé de Thor, tu porteras donc le nom de ceux qui t’ont mis sur notre route pour nous sauver. Bienvenue parmi nous, Thorgal Aegirsson ! »

Jean Van Hamme et Grzegorz Rosinski, Thorgal – T. 7 L’enfant des étoiles, Éditions du Lombard, 1984, p. 12.
Motivations initiales

Thorgal est une de ces séries qui vous remmène vers l’enfance et l’adolescence. D’abord, sans doute, parce que c’est effectivement à ce moment-là que je l’ai découverte, mais aussi parce que le thème de l’enfance – et, conséquemment, celui de la parentalité – est omniprésent tout au long des différents tomes. Et, dans ce septième tome – comme par une sorte de référence à un septième fils -, c’est précisément à l’enfance de Thorgal que l’on s’intéresse…

Synopsis

Ce tome rassemble en réalité trois histoires, qui nous donnent quelques clés sur le personnage de Thorgal Aegirsson – Thorgal, fils d’Aegir, ainsi nommé en double référence à Thor et à Aegir, le dieu du tonerre et le géant qui personnifie la mer -.

On découvre ainsi dans la première histoire – Le drakkar perdu – comment, à l’occasion d’une expédition catastrophique, Gandalf-le-fou tente de se débarrasser du chef Leif Haraldson, ce dernier n’étant sauvé que par ce que les vikings interprètent comme un signe des dieux et qui les mène jusqu’à un objet étrange dans lequel ils découvrent un bébé… que Leif adopte et qu’il nomme Thorgal Aegirsson, en souvenir de ce que Thor et Aegir semblent les avoir amenés à lui.

Puis, dans le deuxième récit – Le métal qui n’existait pas -, on découvre Thorgal enfant – il doit avoir 7 ou 8 ans -, quelques années plus tard, porteur d’un collier fait d’un métal inconnu – même le nain Tjahzi ne le connait pas -. Or, c’est précisément d’un objet en un métal qui n’existe pas dont les nains ont besoin : depuis 1000 ans, ils le cherchent pour que leur roi, Ivaldir, puisse retrouve son nom, enjeu de la partie de dames perdue contre le serpent Nidhogg. Le bijou, que Thorgal offre aux nains pour les sauver, est l’un des deux talismans qui lui restent du « radeau » dans lequel on l’a trouvé, des années plus tôt. Cette histoire nous explique comment les nains sont redevables à Thorgal, mais aussi comment, blessé mortellement par Nidhogg, il est sauvé par la déesse Frigg, l’épouse d’Odin, qui préside au même moment à la naissance d’Aaricia…

Enfin, dans la troisième histoire – Le talisman -, on retrouve Thorgal encore quelques années plus tard, parti à la recherche de ses origines, suivant les recommandations du prêtre-sorcier. Il parvient en effet jusqu’au « grand escalier de pierre » où l’on peut espérer voir le dieu… Et, en effet, celui-ci nous donne encore quelques clés supplémentaires… dont il prive aussitôt Thorgal en effaçant sa mémoire !

Avis

Ce tome, même s’il ne parait pas forcément spectaculaire au premier coup d’œil, pose en réalité toutes les bases. Sont donc explicitées les raisons pour lesquelles Gandalf-le-fou n’a de cesse de tenter de se débarrasser de celui qui, depuis que les vikings l’ont trouvé, se trouve sans cesse sur son chemin pour l’empêcher d’accéder à ce qu’il désire ; on découvre que le lien qui unit Thorgal et Aaricia n’est rien moi que le fait de Frigg, la déesse : on s’étonne moins, à partir de là, que s’ils passent leur temps à se perdre, le destin ne cesse de les ramener l’un vers l’autre ; on apprend aussi pourquoi Thorgal n’est pas tout à fait comme les autres vikings…

Il s’agit donc d’un épisode tout à fait particulier, mais dans lequel on retrouve néanmoins les grands classiques de Rosinski et Van Hamme : des mondes parallèles qui interfèrent les uns avec les autres, le poids du destin. Et puis, forme récurrente, celle de l’enfance et du lien parents/enfants, que la série explore ensuite avec la famille formée de Thorgal, Aaricia, Jolan et Louve.

Bref, même s’il tient une place particulière dans la série, ce tome est un incontournable pour qui veut comprendre qui est Thorgal… et qui, parvenu au 6e tome de la série, dirait subitement « ah ben, en fait, non, je m’en fiche » ? Donc, pour ceux qui découvrent la série, la première pierre angulaire est là !

2 réflexions au sujet de “Thorgal – T. 7 L’enfant des étoiles”

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