Aventures, Bandes dessinées, Fantasy, Science-fiction

Thorgal – T. 40 Tupilaks

Chronique de Thorgal – T. 40 Tupilaks, de Frédéric Vignaux et Yann.

« – Quand un peuple confie sa destinée à des machines évoluées, il se condamne lui-même, inéluctablement !

– Est-ce si différent que de vivre comme nous, en subissant les caprices ou le courroux des dieux ?

– Nos dieux ressentent et éprouvent les mêmes émotions et les mêmes faiblesses que les hommes, Jolan… Nous pouvons certes redouter leurs humeurs, mais ils ne cherchent pas à nous détruire ; au contraire, ils ont besoin de nous pour exister… »

Frédéric Vignaux et Yann, Thorgal – T. 40 Tupilaks, Éditions du Lombard, 2022, p. 47.

Motivations initiales

Thorgal… 42 ans que la série existe, 10 tomes sont d’ores et déjà chroniqués ici, alors, naturellement, lorsque les Éditions du Lombard nous font la joie de nous en envoyer un nouvel opus – avec, cette fois-ci, une petite surprise que nous gardons encore sous le coude -, non seulement nous sommes ravis mais l’album en question passe rapidement de la PAL à la case « chronique ». C’est le cas, cette fois-ci encore, pour ce 40e tome de la série « majeure » (vous savez, sans doute, que trois autres séries, regroupées sous l’appellation « Les mondes de Thorgal », complètent la saga, avec, à date, 25 tomes additionnels).

Synopsis

Au début de cet album, Thorgal fait face à Neokóra. « Ok, and so what ? », se diront sans doute certains de vous. Neokóra, c’est l’hyperakephalos – « non, mais, attends, il est sérieux, là ? » – du vaisseau qu’il est en train d’explorer. Ne vous énervez pas tout de suite, pour vous raconter cette histoire, il faut bien poser quelques bases !

Un  hyperakephalos – un « gros cerveau », donc -, c’est, chez les Atlantes, l’équivalent de nos intelligences artificielles, capable de gérer pratiquement tout ce qui se produit dans le vaisseau. Pratiquement tout, parce que, pendant le voyage qui devait amener le vaisseau à se poser et accomplir sa mission, l’IA en question n’a pas été capable de gérer la lutte de pouvoir entre Xargos, le contarque qui avait été désigné pour diriger la mission, et ses officiers, les Kapétanios Varth – le père de Thorgal – et Mestor.

Varth s’étant emparé du pouvoir, il commit une erreur de navigation, provoquant l’écrasement du vaisseau – Atlantia – dans les glaces, et la destruction de l’essentiel de la cargaison, mais aussi des caissons dans lesquels des milliers de colons atlantes avaient effectués le voyage. Varth, aveuglé par son ambition, décida de se faire passer pour un dieu aux yeux des peuples locaux.

C’est en effectuant des réparations que Haynée, la mère de Thorgal, découvrit la véritable mission de Neokóra. Mais Mestor, le second kapétanios, n’était pas décidé à accepter la nouvelle situation, et, s’emparant à son tour du pouvoir, chassa Varth et Haynée, provoquant leur mort à l’occasion d’une tempête…

Avis

Ce tome me parait devoir – dans les 40 années à venir – occuper une place particulière dans la saga. En effet, il complète, prolonge et donne le cadre des premières révélations qui figuraient dans le tome 7 de la saga, L’enfant des étoiles. Et, naturellement, quand on sait que, depuis le début de la série, l’un de ses enjeux est celui des origines de Thorgal, on comprend que ce n’est pas là juste un épisode annexe !

On retrouve également Slive, et l’on découvre une partie de sa propre histoire, ce qui toujours intéressant, pour mieux comprendre la place respective des différents personnages.

En revanche, ce qui peut surprendre plus d’un lecteur, c’est que cet album fait vraiment une large part à de la science-fiction pure, davantage qu’à ce à quoi la série nous a habitué, c’est à dire un monde profondément onirique, plus proche de la fantasy que de la SF. Ici, on est résolument SF, avec des armes qui ressemblent à des pistolets-laser, des motoneiges que James Bond ne renierait pas – et que Thorgal manie comme s’il avait fait cela toute sa vie -… en même temps, l’épisode se passant, pour une grande partie dans les décombres du vaisseau Atlantia, cela a une certaine logique.

Kriss de Valnor est également de l’aventure, mais, semble-t-il, plus pour préparer la suite : sa contribution à l’histoire racontée ici reste modeste. En revanche, un nouveau personnage, probablement appelé à devenir récurrent, apparait : Boréale. Mais chut… je ne vous ai rien dit !

On retrouve néanmoins également des « marqueurs » habituels de la série, avec les Slugs, les Skraelings, l’ensemble donnant un récit joliment équilibré, qui parvient en plus à la fois à satisfaire notre curiosité sur le passé, mais aussi à ouvrir de nouvelles trames narratives. On peut donc légitimement penser que, avec cet album, nous pouvons sans crainte attaquer les 40 prochaines années de la série Thorgal… Mais, vous, vous en serez ?

Pour en savoir plus

Retrouvez la présentation de ce livre sur le site de l’éditeur.

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